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Fils et filles d’un même Père

Interview de Mgr Daniel Labille, évêque de Créteil et président de la Commission Episcopale de la mission universelle de l'Eglise

2 juillet 2004




 

JC : Une délégation importante se prépare à partir au Congo, au Burundi et au Rwanda. Pourquoi avoir choisi ces trois pays ?
Une des missions d’une Conférence épiscopale est d’être en lien avec d’autres conférences épiscopales. Les pays africains où nous allons ont un lien historique depuis longtemps avec les pays francophones. Beaucoup de missionnaires français et belges ont consacré leur vie là-bas. Au moment où règnent la violence, la peur et l’insécurité, il est donc important de témoigner de notre soutien, de notre solidarité et de notre amitié dans cette région d’Afrique.

JC : Y avait-il une attente plus précise de ces pays?
Oui, dans la mesure où toute personne éprouvée apprécie la visite de quelqu’un qui va le rencontrer pour porter avec lui ce qui arrive. Nous avons aussi nos difficultés, il est important aujourd’hui d’aller à la rencontre des autres pour écouter et comprendre.

JC : En quoi votre démarche peut-elle renforcer le sens de la communion et qu’exprime- t-elle de l’Église universelle?
C’est une dimension essentielle. La communion n’est pas une question d’organisation. C’est reconnaître Dieu, père de tous les hommes, ceux et celles qui se réfèrent à lui, fils et filles d’un même père. Cela fait partie de la Révélation et de la mission que de manifester l’universalité de l’amour de Dieu pour tous.

JC : Beaucoup de communautés chrétiennes en France développent des partenariats avec l’Afrique, que pensez-vous de cette solidarité?
Sur la scène internationale, l’Afrique ne pèse pas beaucoup. On se tourne plutôt vers l’Asie des marchés. Pour l’occident, la Chine, l’Inde… sont des pays qui ont un avenir parce que la performance de ces pays correspond à des critères de réussite pour nous. L’Afrique n’a pas cette image, des pays sont oubliés. Il est important de montrer que les communautés africaines comptent au niveau de l’humanité et que ce n’est pas le PIB qui compte. La présence française est parfois ambiguë. Certes, on a envoyé des missionnaires mais aussi des commerçants qui ont dépouillé l’Afrique des ses richesses. À travers ce voyage, nous venons manifester un partenariat avec ces Églises. Il n’y a plus de colonisateurs et de colonisés, mais on risque toujours d’être ceux qui apportent et qui veulent recevoir. Dans nos paroisses, l’universalité de l’Église se manifeste aussi quand des prêtres africains viennent servir. Des sœurs, des prêtres, des religieuses, des religieux et des laïcs français sont allés servir à l’étranger. Il est normal qu’eux aussi puissent le faire. L’universalité de l’Église et la solidarité, c’est aussi savoir aller là où les besoins se font sentir et partager. Dans ce domaine les jeunes, les mouvements, les paroisses et les services sont des acteurs importants.

JC : Pour vous, quel est le message essentiel des communautés africaines vivant en France ?
Le sens de l’hospitalité et de la solidarité. Malgré toutes les misères qu’on peut leur faire, elles ne tiennent pas compte du malheur. Elles vivent une solidarité qu’on peut envier dans une société française atomisée. Au sein de la communauté africaine, ceux qui s’en sortent aident ceux qui ne s’en sortent pas.

Propos recueillis par Jacques Carton