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"Le devoir de construire une nouvelle Europe"



 



Benoît XVI a reçu, dimanche 24 mars, les cardinaux, évêques, parlementaires et autres participants au congrès organisé par la Commission des Episcopats de la Communauté Européenne (COMECE), à l'occasion du 50ème anniversaire de la signature du Traité de Rome (25 mars 1957). Extraits de son intervention

Le Pape a rappelé que pendant ces cinquante ans, le continent a parcouru un long chemin qui l'a conduit "à la réconciliation des deux 'poumons' d'Orient et d'Occident, liés par une histoire commune mais arbitrairement divisés par un rideau d'injustice", tout en poursuivant "la recherche d'une meilleure structure institutionnelle pour l'Union Européenne...qui aspire à être un sujet global".

Benoît XVI a ensuite fait observer que ces dernières années, l'Europe a cherché à "concilier les dimensions économiques et sociales par des politiques capables de produire de la richesse... sans négliger les attentes légitimes des pauvres et des exclus" mais que sur le plan démographique, le continent "semble s'acheminer sur la voie qui pourrait le conduire à la disparition".

"On pourrait presque penser que le Continent européen n'a plus confiance en son avenir", a dit le Pape en rappelant que dans certains secteurs, comme "le respect de l'environnement" ou "l'accès aux ressources et aux investissements énergétiques, la solidarité est presque inexistante, non seulement dans le domaine international mais aussi au niveau national. Tous ne partagent pas le processus même d'unification européenne" à cause de "l'impression que plusieurs chapitres ont été 'écrits' sans tenir compte des attentes des citoyens".

"Il est donc évident que l'on ne peut pas construire une authentique maison commune européenne sans tenir compte de l'identité propre des peuples... Une identité historique, culturelle et morale avant d'être géographique, économique ou politique; une identité construite sur un ensemble de valeurs universelles que le christianisme a contribué à forger, acquérant ainsi un rôle non seulement historique mais aussi fondateur de l'Europe".

"Si à l'occasion du 20 anniversaire du Traité de Rome, les gouvernements de l'Union désiraient se rapprocher de leurs concitoyens, comment pourraient-ils -s'est demandé le Pape- exclure un élément essentiel de l'identité européenne comme le christianisme auquel s'identifie une importante majorité de personnes? N'est-ce pas surprenant que l'Europe actuelle semble toujours plus souvent contester les valeurs universelles et absolues alors qu'elle souhaite s'imposer comme une communauté de valeurs? Mais cette forme particulière 'd'apostasie' de soi-même, plus encore que de Dieu, ne la pousse t'elle pas à douter de sa propre identité?".

"On finit ainsi par promouvoir la conviction que la "pondération des biens" est la seule voie pour le discernement moral et que le bien commun est synonyme de compromis...qui peut construire un équilibrage légitime des différents intérêts particuliers et se transformer en mal commun chaque fois que ces accords lèsent la nature de l'homme".

"C'est pour cela qu'il est indispensable que l'Europe se garde de cette attitude pragmatique, largement répandue aujourd'hui, et qui justifie systématiquement le compromis sur les valeurs humaines essentielles, comme si c'était l'inévitable acceptation d'un mal mineur présumé... Quand, ensuite, des tendances et courants laïcistes et relativistes se greffent sur un tel pragmatisme, on finit par nier aux chrétiens le droit d'intervenir comme tel dans le débat public ou leur contribution est discréditée avec l'accusation de vouloir sauvegarder des privilèges injustes".

Benoît XVI a affirmé qu'en ce moment historique, "l'Union Européenne doit reconnaître clairement l'existence d'une nature humaine stable et permanente, source de droits communs pour tous les individus y compris pour ceux qui les nient, afin d'être garante de l'état de droit et efficace promotrice des valeurs universelles. Dans ce contexte, il faut sauvegarder le droit de l'objection chaque fois que les droits de l'homme fondamentaux sont violés".

"Je sais combien il est difficile pour les chrétiens de défendre vaillamment cette vérité de l'homme" a conclu le Pape. "N'en soyez jamais fatigués ni découragés! Vous avez avoir le devoir de construire une nouvelle Europe, aidés de Dieu, une Europe réaliste mais non cynique, riche d'idéaux et libre d'ingénues illusions, inspirée de la vérité perpétuelle et vivifiante de l'Evangile

Source : VIS