Logo cef.fr Eglise catholique en France - Conférence des évêques de France Trouver les horaires de messes en France avec MessesInfo
ActualitésParoles d'EgliseGuide de l'EgliseEspace presseAgendaDiocèsesLiens
Vivre en ChrétienPrier   CélébrerArt Culture LoisirsSaint du jourGlossaireForumsRechercher
Actualités
Archives
Dossiers spéciaux
Chroniques
Nominations

A la une
Désolé le fichier n'est pas valide
 
Ecrivez-nous
les sites en .cef.fr
Ajoutez CEF à
   vos favoris
Ouvrez votre navigateur sur cef.fr
Plan du site
Mentions légales
Eglise Catholique
UADF © 1996-2006
 

Vous êtes ici : Accueil > Actualités > Archives > 2007

Archives Retour à la liste
 

Projet de loi sur l'immigration


photo:ciric

 




 


Alors qu’un projet de loi relatif à « la maîtrise de l’immigration, à l’intégration et à l’asile » a été présenté à l’Assemblée nationale le 18 septembre, le père Stéphane Joulain, Directeur adjoint du service de la pastorale des migrants et des personnes itinérantes, apporte son éclairage sur un des points du projet : les conditions du regroupement familial

Dans un entretien accordé à l'agence Imedia (Rome) et la Revue Famille Chrétienne, Mgr Agostino Marchetto, secrétaire du Conseil pontifical de la pastorale pour les migrants et les personnes en déplacement, fait part de ses craintes concernant ce projet, notamment sur les conditions du regroupement familial.

Pouvez-vous nous éclairer sur ce point ?

Stéphane Joulain:
Mgr Agostino Marchetto rappelle effectivement qu’il « appartient à l’Etat de savoir s’il s’agit réellement de regroupement familial, mais qu’il ne faut pas entraver systématiquement la réunion des véritables familles ». Cette remarque tient compte du fait que l’Eglise a toujours considéré la famille comme la structure fondamentale de la vie en société, le lieu de l’épanouissement de la personne et de son apprentissage à la vie en société. Les convictions profondes de l'Eglise affirmées par son long enseignement social ne peuvent pas accepter des pratiques discriminatoires visant les personnes les plus précarisées de la société. Nous considérons, par ailleurs, que toute entrave à la vie en famille est une atteinte aux droits fondamentaux de la personne humaine à vivre en famille tel qu'il est stipulé dans la déclaration universelle de droits de l’homme ainsi que la constitution française.
Si l'objectif du projet de loi est de favoriser l'intégration des étrangers en France, il est mis à mal par des propositions de ce projet ; elles amènent à la privation d'un levier important à l’intégration à savoir la vie de famille. Les enfants et les femmes, privés ainsi de leur père ou mari, sont parmi les plus vulnérables et les premières victimes prévisibles.

Quelles sont ces propositions ?

Stéphane Joulain:
Le projet de loi prévoit que, selon la taille de la famille à regrouper, l’étranger doit justifier de ressources de 100 à 120% du Smic, hors prestations familiales ou sociales. Cette exigence de ressources (article 2 du projet), nous semble introduire une discrimination par rapport à la population générale. Pourquoi demander davantage de ressources aux étrangers pour qu'ils puissent vivre en famille, en l'occurrence faire venir femme et enfants ?Ne va-t-on pas vers une discrimination des plus pauvres, des travailleurs immigrés qui sont privés de leurs familles ?
Autre point : l'obtention d'un visa de «long séjour» qui présente une difficulté croissante pour beaucoup d'étrangers, notamment ceux qui veulent vivre en famille. Une nouvelle contrainte est introduite pour l'obtention de ce visa, à savoir un test de connaissance de la langue ou l'attestation de suivi d'une formation d'apprentissage du français, pour les étrangers qui ne réussiraient pas ce test. Si l'objectif de cette exigence est de favoriser l'intégration future de la famille, les conditions de sa mise en place nous interrogent quant à leur faisabilité sur le terrain. Dans de nombreux pays il est à craindre que les conditions de vie des familles et la localisation des consulats ainsi que les moyens à leur disposition soient trop contraignants ou insuffisants pour suivre une telle formation sur deux mois.

 

Utilisation des tests ADN prévus dans la nouvelle loi sur l'immigration

« Je comprends leur utilisation pour des crimes. Mais peut-on les appliquer à d’autres domaines ? Lors des dernières discussions sur les lois bioéthique, on avait dit qu’il n’y aurait pas de tests ADN en dehors des raisons médicales. Il ne faudrait pas ouvrir la boîte de Pandore et aller vers une utilisation délétère des tests. »

Le Cardinal Ricard, lors d'une conférence à Montpellier sur les relations Eglise-Etat le 19 septembre

Source : La Croix.com

Immigration professionnelle et bien commun universel

« En choisissant seulement certains candidats, en pratiquant ce type d’exclusion, on ne tient pas compte du bien commun universel. Bien sûr, on doit regarder le bien de la France, mais il faut savoir s’ouvrir à l’universalité des besoins et à la réalité de ceux qui cherchent quelque chose de juste, même s’ils ne sont pas qualifiés. Il reste cependant à savoir ce que font ou non les pays d’origine pour ces candidats à l’émigration. Ces pays doivent s’investir dans leur formation ».

Mgr Agostino Marchetto, secrétaire du Conseil pontifical de la pastorale pour les migrants et les personnes en déplacement.

Extrait de l’interview accordée à I.MEDIA et à l’hebdomadaire Famille Chrétienne (parution le 22 septembre 2007)