Le 15 novembre le document
final de l'assemblée plénière de la commission
internationale pour le dialogue théologique catholiques
orthodoxes qui s’est tenue à Ravenne, du 8 au
14 a été publié. Cette rencontre était
présidée par le métropolite Ioannis de
Pergame (Patriarcat oecuménique) et le cardinal Kasper,
président du conseil pontifical pour l'unité
des chrétiens.
Sur Radio Vatican, le cardinal Kasper a commenté ce
texte de 45 pages qui traite "de la tension existant
entre autorité et conciliarité, ou synodalité
aux niveaux diocésain, régional et universel.
Pour la première fois les Eglises orthodoxes reconnaissent
cela au niveau universel de l'Eglise et qu'à ce niveau
il y a conciliarité, synodalité et autorité.
Ce qui signifie qu'il existe un primat qui, selon la tradition
de l'Eglise ancienne, est celui de l'évêque de
Rome, le premier des évêques".
"Ceci dit, nous n'avons pas traité des privilèges
de l'évêque de Rome mais seulement fixé
la procédure à venir. Ce document est donc un
modeste premier pas porteur d'espérance, dont on ne
doit pas exagérer la portée". Le cardinal
Walter Kasper a dit qu'il était prévu d'aborder
avec les orthodoxes la question du rôle de l'évêque
de Rome dans l'Eglise universelle du premier millénaire,
avant de passer à la problématique du second
millénaire, à la lumière des Conciles
Vatican I et II. "Ce sera une démarche délicate,
un cheminement très long et difficile".
Il est ensuite revenu sur le départ des délégués
du Patriarcat de Moscou en soulignant qu'il s'agissait d'un
problème inter orthodoxe à propos de la reconnaissance
par Constantinople de l'autonomie de l'Eglise d'Estonie. "Nous
ne devons pas interférer mais si cela nous attriste
et nous préoccupe. Il est en effet important que l'Eglise
orthodoxe russe prenne part à la suite du dialogue.
Nous ne pouvons que demander aux deux parties de trouver entre
elles un accord... Nous sommes disponibles si on nous le demandait
de faciliter la solution au niveau bilatéral Moscou
Constantinople comme au niveau pan orthodoxe, mais il est
il indispensable que l'Eglise russe participe aux futurs travaux.
C'est une Eglise très importante et nous œuvrerons
à la solution" de ce différend.
Source : VIS
Retrouvez l’interview du cardinal Casper sur Radio
Vatican
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