|
|
|
Désolé le fichier n'est pas valide
|
|
|
|
|
|
|
|
La place du dimanche
dans la vie de l’homme
|
|
|
|
|
|
Les débats actuels sur le travail dominical et l’importance
des enjeux en cause conduisent le Conseil pour les questions
familiales et sociales de la Conférence des évêques
de France à consacrer un numéro de la revue
Documents Episcopat à ce sujet. Ce document, intitulé
« Le
dimanche au risque de la vie actuelle » a été
rédigé par Mgr Jean-Charles Descubes, archevêque
de Rouen et président de ce Conseil, Mgr Michel Guyard,
évêque du Havre et membre de ce même
Conseil, et M. Jacques Arènes, psychanalyste.
Ce texte s’organise en trois chapitres : « Le
respect du repos du dimanche », « Signification
chrétienne du dimanche » et « Précieux
loisirs ». Il donne en particulier les raisons théologiques,
anthropologiques et sociales qui rendent ce repos hebdomadaire
indispensable à tous.
L’Eglise souhaite bien sûr que les chrétiens
puissent célébrer, chaque dimanche, la résurrection
du Seigneur. Ce texte indique également que, grâce
au repos dominical, « chacun dispose du temps
pour se reposer, vivre en famille, rencontrer les autres,
avoir une vie sociale et bénéficier des diverses
propositions culturelles, sportives, etc., qui lui sont
offertes. Le dimanche laisse à chacun le choix de
son emploi du temps (…) : il est en cela un espace
de liberté et de détente, au contraire de
la semaine. Le dimanche permet de se donner un équilibre
de vie souvent mis à mal par le rythme de la semaine. »
Ce document souligne aussi que « l’économie
et le travail ne sont pas le dernier mot d’une vie
sociale ». Le dimanche est « le temps
des retrouvailles entre générations, adultes,
jeunes et enfants quelles que soient leurs activités
(école, études, entreprises privées
ou publiques, etc.). Il permet de libérer un espace
pour le jeu et la conversation entre les hommes ».
« D’autre part, préviennent les
auteurs, si le dimanche devient un jour comme les autres,
on est en droit de penser que des pressions s’exerceront
sur le personnel en particulier dans les conditions d’embauche,
que les avantages salariaux consentis actuellement disparaîtront
progressivement à moins que l’on ait recours
à des emplois à temps partiel continuant à
renforcer les situations de précarité de bien
des familles. »
« Dès lors, élargir l’ouverture
des magasins le dimanche reviendrait à banaliser
ce jour et à faire passer les lois du commerce avant
la dimension conviviale, familiale et spirituelle de l’existence.
Il n’y aurait plus de jour de congé hebdomadaire
commun. Ceci accentuerait l’atomisation de la société
française » souligne le Conseil pour les questions
familiales et sociales de la Conférence des évêques
de France.
Le dimanche
: quel sens pour les chrétiens ?
L’eucharistie est au cœur du dimanche. L’assemblée
dominicale célèbre par anticipation le
« banquet céleste » et
l’espérance du retour du Seigneur. La messe
du dimanche exprime à la fois le sens et la finalité
de la vie des chrétiens. Donc la signification
du dimanche, pour un chrétien, par la célébration
de l’eucharistie à laquelle il est convié,
a précédé dans les premiers siècles
l’instauration du dimanche comme jour de repos
hebdomadaire. L’heureuse tradition du dimanche
chômé, a permis d’enrichir la célébration
du jour du Seigneur. Arrêter son travail pour
se refaire spirituellement, raffermir les liens familiaux
et fraternels, prendre le temps de la contemplation,
c’est déjà goûter un peu de
la joie de la résurrection.
L’homme ne se réduit pas
à sa dimension économique. La remise en
cause du dimanche qui tendrait à en faire un
jour « comme les autres » risque d’occulter
le sens de la vie humaine tel que nous l’a révélé
le Christ.
Certes, la vie moderne demande des
aménagements nécessaires pour que la vie
sociale soit assurée le dimanche. Ces aménagements
ne doivent être considérés que comme
des moyens exceptionnels qui ne concernent que certains
domaines particuliers (santé, sécurité,
transports, professionnels des loisirs…).
Il y a pour les chrétiens d’aujourd’hui,
un appel à rappeler de manière prophétique
que « l’homme ne vit pas seulement de pain
» (Lc 4,4). En gardant au dimanche le sens de
la célébration de la Résurrection,
l’Église affirme sa volonté de permettre
aux chrétiens la possibilité de le vivre
dans des conditions favorables. Elle souhaite également,
rendre service à la société tout
entière, pour qu’elle puisse trouver un
chemin qui permette de rendre la vie humaine toujours
plus humaine.
(Extrait du texte Le dimanche au
risque de la vie actuelle , p 5 ) |
|
|
|
|
|
|