Eglise catholique en France - 49e Congrès eucharistique international (Québec, juin 2008)

Le 15 juin s’ouvre à Québec, au Canada, le 49e Congrès eucharistique international. Ce Congrès, qui prend fin le 22 juin, porte sur le thème « L’Eucharistie, don de Dieu pour la vie du monde ». Il est ainsi un temps de réflexion en Eglise sur le sens de l’eucharistie dans la vie des fidèles et dans la vie du monde.

Ce Congrès eucharistique international rassemble plusieurs milliers de chrétiens venus du monde entier, parmi lesquels environ 350 Français. De nombreux cardinaux et évêques participent également, parmi lesquels le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon ; le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux ; le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président de la Conférence des évêques de France ; Mgr Bernard-Nicolas Aubertin, archevêque de Tours ; Mgr Eric Aumonier, évêque de Versailles ; Mgr Bernard Housset, évêque de La Rochelle et Saintes ; Mgr Robert Le Gall, archevêque de Toulouse ; Mgr Pierre Molères, évêque de Bayonne ; Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes ; Mgr Dominique Rey, évêque de Toulon ; Mgr Norbert Turini, évêque de Cahors, et Mgr Lucien Fischer, évêque de Saint-Pierre-et-Miquelon.

Des conférences, catéchèses, échanges, activités de fraternité et de partage sont au programme du Congrès. Les fidèles présents participeront à des temps d’adoration du Saint-Sacrement et aux célébrations eucharistiques quotidiennes. Ils seront accueillis, durant la semaine, dans des familles canadiennes.

La tenue de ce 49e Congrès eucharistique international à Québec avait été annoncée par le pape Jean-Paul II à l’issue du Congrès eucharistique précédent qui avait eu lieu à Guadalajara, au Mexique, du 10 au 17 octobre 2004.

Ce prochain Congrès eucharistique international se tiendra à Québec alors que la ville célèbre, précisément, son 400e anniversaire. La participation française sera en outre l’occasion de faire mémoire de l’origine française des habitants de la ville de Québec.

Célébrés tous les 4 ans dans une ville désignée par le Pape, les congrès eucharistiques internationaux ont pour objectif de « mettre en valeur et traduire concrètement la place centrale du mystère eucharistique dans la vie et la mission de l’Eglise ».

Interview de Mgr Philippe Gueneley, évêque de Langres, membre de la Commission épiscopale pour la liturgie et la pastorale sacramentelle

Ce rendez-vous s’inscrit dans une histoire. Il s’agit du 49e Congrès eucharistique international. Le premier a eu lieu en 1881, à Lille, à l’initiative du P. Joseph-Médard Émard, mariste, et soutenu par le P. Antoine Chevrier, fondateur du Prado. Cet événement a vu le jour dans le contexte religieux de développement du culte eucharistique de la fin du 19e siècle. Pendant une semaine, les participants y feront l’expérience de l’eucharistie comme don de Dieu.

Les chrétiens ne font-ils pas déjà cette expérience, chaque dimanche, dans leur communauté ?

L’intérêt d’un tel congrès est de mettre l’accent sur l’importance de l’Eucharistie pour l’ensemble de l’Église. Une dimension universelle y est attachée : un pays accueille des chrétiens du monde entier. Cette dimension n’est pas signifiée, chaque dimanche, quand nous nous rassemblons.
L’Eucharistie se vit au quotidien, cela sera d’ailleurs rappelé aux congressistes, mais elle est aussi une invitation à aller au cœur du monde. Elle a une dimension missionnaire.

A travers des temps d’adoration, des catéchèses, des temps de célébrations eucharistiques, des ateliers..., ils seront invités à découvrir tous les aspects de l’Eucharistie. Ainsi le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, interviendra sur « L’Eucharistie, mémorial du mystère pascal ».
Durant la semaine, les participants seront accueillis dans les familles canadiennes. Ce congrès sera l’occasion d’une rencontre entre Églises sœurs partageant la même foi eucharistique.
Participer à un congrès eucharistique dans une vie est assez peu commun. Le dernier en France a eu lieu en 1981. C’est un événement assez unique qui s’adresse à tous les chrétiens. Cette année, pour les Français, c’est aussi l’occasion de découvrir une Église dont les racines sont en France.