Ce couplet d'un cantique que connaissent bien nos assemblées
chrétiennes caractérise avec justesse ce dont il s'agit avant
tout avec la fête de Noël.
Certes, Noël est l'appel au partage et à la générosité, à
la fraternité entre nous et à la paix entre les peuples. Mais
c'est d'abord l'annonce d'un partage que Dieu lui-même nous
propose, d'une générosité qu'il exerce lui-même à notre égard,
d'une familiarité et d'une paix auxquelles à la fois il nous
invite et nous fait accéder avec lui-même et avec le monde
entier. En ce petit enfant, en cet homme qui s'appelle Jésus,
le propre Fils de Dieu s'est fait notre frère en humanité,
venant partager notre vie pour nous faire partager la sienne.
C'est bien le cas oui, de perler de merveille ! La tradition
chrétienne le faisait volontiers, qui célébrait à Noël la
" mystérieuse communication ", l' " admirable échange ", la
" merveilleuse alliance " de Dieu avec les hommes. Mais jusqu'à
quel point sommes-nous nous-mêmes toujours susceptibles de
nous émerveiller, et capables d'admiration ?
Elle est pourtant toujours offerte à notre méditation, cette
antique oraison de notre
missel : " fais, Seigneur, qu'ayant reçu de toi une vie nouvelle,
nous puissions nous en émerveiller toujours. Amen "
S'émerveiller devant l'infinie générosité de Dieu pour l'humanité
: c'est le voeu que, de tout cour, je formule pour chacun
et chacune d'entre vous !
+Monseigneur Joseph Doré
Archevêque de Strasbourg
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