Le 15 août,
les catholiques fêtent l’Assomption
L’Assomption manifeste que Marie,
au terme de sa vie terrestre, a été élevée
à la gloire du Ciel. Pour Marie, l’Assomption
est la suite de sa participation à la vie de Jésus.
Elle est associée, corps et âme, à la
gloire de son Fils. Elle nous précède dans la
joie du royaume et nous rappelle ainsi ce à quoi nous
sommes appelés. Cet événement est célébré
chaque année, le 15 août, par les catholiques.
Depuis des siècles, l’Assomption est traditionnellement
l’occasion de processions en l’honneur de Marie.
Chaque diocèse de France comptant au moins un grand
sanctuaire marial, prières, méditations et rassemblements
ont lieu, avant ou après la messe du 15 août,
partout en France : à Lourdes, au Puy-en-Velay, dans
les pardons bretons, autour de petites chapelles de montagne…
Au cœur de l’été, la fête de
l’Assomption est un appel à prendre de la distance
avec le quotidien, à remettre notre vie et notre vocation
en perspective, à nous élever spirituellement.
La célébration de l’Assomption, que l’on
retrouve chez les orthodoxes sous le nom de « Dormition
de la Vierge », est attestée depuis le VIe siècle.
A la suite de saint Grégoire de Tours (VIe siècle),
saint Albert le Grand, saint Thomas d’Aquin et saint
Bonaventure (XIIIe siècle) ont médité
sur les derniers moments de Marie, comme en témoignent
leurs écrits théologiques.
Après avoir consulté les évêques
du monde entier, le pape Pie XII a affirmé solennellement
la foi en l’Assomption de la Vierge Marie le 1er novembre
1950 : « L’Immaculée Mère de Dieu,
Marie toujours vierge, après avoir achevé le
cours de sa vie terrestre, a été élevée
en corps et en âme à la Gloire céleste
» 1.
Que savons-nous de la Vierge Marie
d’après les Écritures ?
Marie est fiancée à Joseph, de la lignée
de David, lorsqu’elle reçoit la visite de l’ange
Gabriel (Annonciation). Il lui annonce que l’Esprit
Saint viendra sur elle, qu’elle attendra un enfant à
qui elle donnera le nom de Jésus. Il sera appelé
« Fils de Dieu ». Avec simplicité, elle
fait part de sa disponibilité en répondant à
l’ange : « Voici la servante du Seigneur ; que
tout se passe pour moi selon ta parole »2
(Fiat).
L’ange lui ayant appris qu’Elizabeth sa cousine
attend également un enfant (Jean-Baptiste), elle va
lui rendre visite (Visitation). Elles chantent toutes deux
les louanges du Seigneur (Magnificat).
Alors que Marie approche du terme de sa grossesse, elle se
rend à Bethléem, d’où est originaire
la famille de Joseph, pour le recensement organisé
par l’occupant romain. Comme il n’y a pas de place
pour eux dans la salle commune, c’est dans une crèche
que Marie met au monde son fils Jésus, que les bergers,
puis les mages, viennent adorer (Noël). Prévenue
par les mages que le roi Hérode fait rechercher l’enfant
pour le faire périr, la Sainte Famille s’enfuit
en Égypte. À la mort d’Hérode,
elle revient en Galilée et s’installe à
Nazareth, où Jésus passe son enfance.
Vers la douzième année de Jésus, Marie
et Joseph l’emmènent à Jérusalem
pour la fête de la Pâque juive. C’est à
cette occasion que Marie et son époux perdent Jésus,
resté dans le Temple avec les docteurs de la loi. Lorsqu’ils
le retrouvent trois jours plus tard, Jésus leur tient
ce propos : « Comment se fait-il que vous m'ayez cherché
? Ne le saviez-vous pas ? C'est chez mon Père que je
dois être »3.
On retrouve Marie, dans les Écritures, quelques années
plus tard : lors d’un mariage, elle indique à
son fils que les convives n’ont plus de vin, tout en
recommandant aux serviteurs de leurs hôtes : «
Faites tout ce qu’Il vous dira »4
. Cet épisode des Noces de Cana, au cours duquel Jésus
change l’eau en vin, constitue le premier signe qui
suscite la foi des apôtres.
Enfin, sur la Croix, avant de mourir, Jésus confie
Jean à sa Mère : « Femme, voici ton fils
», et Il ajoute, à l’intention de Jean
: « Voici ta Mère »5
.
C’est au moment de la Pentecôte, alors que Marie
se trouve avec les apôtres dans la salle du Cénacle,
que les Écritures évoquent sa présence
pour la dernière fois. Elles ne disent rien du reste
de sa vie.
La dévotion mariale
Comme le souligne le Catéchisme de l’Église
catholique, « depuis les temps les plus reculés,
la bienheureuse Vierge est honorée sous le titre de
"Mère de Dieu" » puisque elle a mis
au monde Jésus, le Fils de Dieu. Peu à peu s’est
imposée l’idée que Marie, par une grâce
venue de son Fils, ne pouvait être qu’exempte
de tout péché (sens de l’expression «
Immaculée conception ») et qu’à
la fin de sa vie, elle a rejoint son Fils, corps et âme,
dans la gloire de Dieu (Assomption).
« Par son adhésion entière à la
volonté du Père, à l’œuvre
rédemptrice de son Fils, à toute motion de l’Esprit
Saint, la Vierge Marie est pour l’Église le modèle
de foi et de charité. (…) Elle est devenue pour
nous, dans l’ordre de la grâce, notre Mère.
Les fidèles se réfugient sous sa protection,
l’implorant dans tous leurs dangers et leurs besoins
»7 . Plusieurs fêtes
liturgiques la célèbrent, parmi lesquelles l’Assomption.
C’est pourquoi, partout dans le monde, un très
grand nombre de sanctuaires ont été élevés
en son honneur dont certains, d’ailleurs, portent le
nom de Notre-Dame de l’Assomption. La dévotion
mariale, marquée par la simplicité et dans laquelle
les petits et les pauvres se retrouvent facilement, est centrée
sur la prière du « Je vous salue Marie »,
répétée et méditée dans
la récitation du chapelet et du rosaire. Elle est au
cœur de la spiritualité de très nombreux
mouvements, congrégations, pèlerinages et rassemblements.
***
1 Constitution apostolique
Munificentissumus Deus
2 Évangile selon
saint Luc, chapitre 1, verset 38
3 Évangile selon
saint Luc, chapitre 2, verset 49
4 Évangile selon
saint Jean, chapitre 2, verset 5
5 Ibid., chapitre 19, versets
26-27
6 Catéchisme de
l’Église catholique, § 971
7 Catéchisme de l’Église
catholique, § 967 et 971
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