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Dossiers spéciaux



"Qu'as-tu fait de ton frère?"
"Perspectives pour une société plus juste et fraternelle"
Paroles d'évêques

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Mgr Descubes, archevêque de Rouen, Président du Conseil pour les questions familiales et sociales

À la suite du message « Qu'as-tu fait de ton frère » adressé par le Conseil permanent, les Documents Episcopat s'inscrivent-il dans une logique plus concrète et pratique ?

Nous avions décidé lors de l'Assemblée plénière du printemps dernier d'initier une réflexion avant les élections présidentielles et législatives. Le Conseil pour les questions familiales et sociales a été chargé d'élaborer un certain nombre de fiches comprises dans le document « Perspectives pour une société juste et fraternelle ». Parallèlement, le Conseil permanent a attiré l'attention sur ces échéances de façon large, avec cette parole adressée à tous nos frères. Notre démarche est, elle, dédiée aux membres des communautés catholiques afin qu'ils profitent des semaines préélectorales comme d'un temps de réflexion. Nous avons réuni des experts et des élus. Nous avons établi avec eux les constats et, avec les différentes propositions des évêques, les questions qui se posent aujourd'hui sur la famille, le logement et le travail.

Comment s'organise ce document ?

Notre intention est d'inviter chacun à s'interroger sur la société qu'il souhaite dans sa dimension collective. C'est la deuxième partie du document [« Un projet pour notre pays : être solidaires », NDLR]. Mais on ne pourra rien changer si nous ne nous interrogeons pas aussi sur nous-mêmes. C'est la première partie [« Des aspirations légitimes », NDLR]. L'une des difficultés est que l'on envisage trop souvent le bien commun, c'est-à-dire la société, comme une addition des intérêts particuliers. Nous avons à nous convertir chacun personnellement. Les intérêts particuliers doivent être guidés par le bien commun, autrement dit par l'intérêt général, et non l'inverse. Que désire-t-on ? Une société simplement à notre service ou bien sommes-nous prêts, ensemble, à faire une société qui permette le bonheur de tous ? Un ancien élu a beaucoup insisté pour que nous réintégrions la notion de fraternité dans l'intitulé même du document. Elle est à la fois le fondement de la personne du Christ et inscrite sur les frontons républicains.

L'Église a-t-elle une légitimité à s'exprimer sur les questions d'ordre politique ?

L'Église n'a pas de modèle social préétabli. Mais les chrétiens, comme n'importe quel groupe social, avec leurs frères en humanité, les partis politiques et les diverses organisations, ont droit à la parole. Ils doivent prendre part au débat public, inventer la forme de société qu'ils souhaitent et les réformes qui permettent de vivre ensemble. Chaque échéance démocratique est une occasion de rappeler que le projet de Dieu, c'est l'unité du genre humain. Nous sommes organisés en société : le but, c'est l'homme ! Les points forts et importants sont donc la place de la personne humaine au centre, avec le respect de sa liberté fondamentale, y compris religieuse, et la possibilité d'exercer des responsabilités. Le principe de subsidiarité, qui est essentiel dans la Doctrine sociale de l'Église, est également une difficulté. Il s'agit de ne pas faire à la place des autres. Ne pas demander à l'État ce qui revient à la mairie ou la région. La tentation est grande dans l'organisation publique : il faut résister !

Justement, la troisième partie du document invite à « Se mettre en marche ». Comment s'y prendre ?

Nous n'invitons pas les paroisses à entrer en croisade ! Nous proposons des pistes de réflexion capitales aux chrétiens qui ont conscience que les prochaines élections ne sont pas banales. Décider de la société pour les cinq années à venir est un enjeu fort. Chacun a sa liberté, l'essentiel est d'y réfléchir avant, car le vote est quelque chose de sérieux. Le document peut être étudié de façon individuelle ou en équipe. Nous proposons trois rencontres, correspondant aux trois actions du document. L'échange doit permettre de s'éclairer les uns les autres en reliant vie de foi et vie en société, sans imposer une politique catholique.

De nombreux textes de référence ponctuent également le document. Que pointent-ils ?

Ces extraits manifestent que les pistes de réflexions que nous ouvrons ne sont pas l'invention d'un groupe particulier. Nous avons voulu nous inscrire dans la tradition de l'Église. Comme l'a dit Jean Paul II, l'intérêt de l'Église pour l'homme est total et gratuit. Elle n'a pas d'autre raison d'être que de faire entendre la Parole. Nous souhaitons que les catholiques, de façon personnelle et collective, aient vraiment conscience que leur action dans la société fait partie de leur vocation de chrétien qui est de participer à la transformation du monde selon l'esprit de l'Évangile.

Interview publiée dans Catholiques en France N°23, propos recueillis par Florence de Maistre

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Entrevue de Mgr Pontier - Article parue dans la revue Catholiques en France, no 21
Entrevue du Figaro Magazine avec Mgr Ricard, président de la Conférence des Evêques de France
Entrevue avec le cardinal Philippe Barbarin du Diocèse de Lyon. parue dans le numéro de janvier 2007 du magazine diocésain "Eglise à Lyon"