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Dossiers spéciaux



"Qu'as-tu fait de ton frère?"
"Perspectives pour une société plus juste et fraternelle"
Paroles d'évêques

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Mgr Pontier, archevêque de Marseille et vice-président de la Conférence des évêques de France, explique le sens et la vocation de ce message.

"Qu’as-tu fait de ton frère ?" Cette question doit-elle être entendue comme une accusation, une mise en garde, un appel à réveiller les consciences humaines ?…

C’est une question qui se veut stimulante plus qu’accusatrice. Nous voulons réveiller le sens humain et spirituel de la fraternité. Pour cela, nous avons retenu cette interrogation évidemment un peu provocatrice, mais fondamentale pour nous. La Bible s’ouvre rapidement sur cette question. Aujourd’hui, si nous la redisons, c’est pour réveiller les consciences humaines dans une humanité où chacun est toujours tenté de penser à lui-même avant les autres. C’est une question fondatrice qui signifie : "Réveille en toi le sens de la fraternité". C’est tellement difficile de faire place aux idées et aux besoins de l’autre… Pourtant, on devient humain les uns avec les autres, les uns pour les autres, jamais les uns contre les autres.
Bien d’autres interrogations sous-tendent cette question : "Que fais-tu de cette démocratie ? Que fais-tu de ton pays ? Que fais-tu des autres pays ? Que fais-tu de ta famille ?…"

 

La notion de fraternité, qui constitue l’un des trois fondements de la République, est au cœur de ce message. Estimez-vous que l’on n’a pas été suffisamment attentif à ce fondement dans notre pays ces dernières années ?

On insiste souvent sur la liberté, et beaucoup ont le souci de l’égalité. Tous doivent néanmoins comprendre que sans la fraternité l’une et l’autre ne peuvent exister de manière durable. La fraternité donne le liant, la durée, le cœur, le sens, et elle invite à penser à l’autre. Ce mot sur le fronton de nos mairies est essentiel pour "vivre ensemble".

Ce texte insiste sur l’importance du "vivre ensemble". Les chrétiens sont-ils, plus que les autres, appelés à cultiver ce "vivre ensemble" ?

Un chrétien, en tout cas, ne peut pas s’en désintéresser. Dans son encyclique Deus caritas est, Benoît XVI nous rappelle que l’engagement dans la société est constitutif de la foi chrétienne. Il est au cœur même de la foi, et non à côté.
Les chrétiens ne sont pas plus ni moins que les autres appelés à "vivre ensemble", mais cela entre dans la logique de l’Évangile. C’est ce que nous dit Matthieu (25, 35-40) : "J’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli…" Par cette parabole, le Christ nous indique clairement que le chemin avec les autres – le chemin du "vivre ensemble" est le plus sûr pour aller vers Lui.

 

Ce message a-t-il pour ambition d’élever le débat politique ?

Sinon de l’élever, du moins de contribuer à ce qu’il porte sur les questions de fond. Nous souhaitons que le désir d’être élu ne l’emporte pas sur le souci d’être vrai. En rappelant des thèmes audibles par tous, nous invitons les citoyens à soulever les vraies questions, les vrais risques, les vrais enjeux, afin d’éviter que le débat ne se situe au niveau des stratégies.

 

Vous pointez dans ce texte trois chantiers prioritaires : la famille, l’emploi et la mondialisation. Les évêques comptent-ils interpeller les candidats sur ces questions dans les mois à venir ?

Nous interviendrons de manière habituelle. Même quand il n’y a pas d’élections, nous sommes attentifs aux sujets sur lesquels les élus travaillent. Et en fonction de leurs travaux nous nous permettons de communiquer nos points de vue.
Notre manière d’intervenir est diverse. Elle peut être en direction des parlementaires, mais cela reste assez discret. Elle peut également prendre la forme d’un message comme celui-ci qui, nous l’espérons, a une certaine visibilité. Enfin, à un troisième niveau, notre intervention s’appuie sur les laïcs engagés qui doivent porter une parole de chrétiens dans ces lieux de débats. Leur action est fondamentale et nous voulons leur dire : "Quand vous prenez vos responsabilités dans vos engagements, soyez particulièrement attentifs à ces trois chantiers et relayez notre message en l’explicitant."

Propos recueillis par David Moussu, extraits d’un article paru dans la Revue Catholique en France (N°21)

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Commentaires de Mgr Descubes, archevêque de Rouen et président du Conseil pour les questions familiales et sociales
Entrevue du Figaro Magazine avec Mgr Ricard, président de la Conférence des Evêques de France
Entrevue avec le cardinal Philippe Barbarin du Diocèse de Lyon. parue dans le numéro de janvier 2007 du magazine diocésain "Eglise à Lyon"