Chaque année, le
26 juillet, le diocèse de Gap et celui de Digne organisent
un pèlerinage dans la chapelle Ste Anne, dans le Queyras,
près de Ceillac pour vénérer la mère
de Marie et demander la pluie. L’occasion de présenter
la chapelle Sainte-Anne, fraîchement restaurée.
Cette année, Mgr di falco, l’évêque
de Gap y participe.
La première indication de
pèlerinage date du 9 juillet 1699 :
« Sommes allés en procession au lac de la Doux
à cause de la sécheresse et avons apporté
du pain blanc avec du vin de M. Chabrand. » En 1751,
il est fait mention pour la première fois de la fête
de Sainte-Anne. Le lac et la chapelle sont connus sous le
vocable de La Doux (mot d’origine gallo-romaine qui
désigne une source). L’avalanche de l’hiver
1918-1919 détruit la chapelle avec son auvent.
La bénédiction de la nouvelle chapelle a lieu
le 26 juillet 1921. Elle a été restaurée
en 2003 grâce aux dons du « Patrimoine et logis
de France ».
Sauvés des eaux
Une ancienne légende relate la fondation de la chapelle
: il y a bien long-temps, deux petits bergers qui gardaient
le troupeau avec leurs parents dans les alpages de l’Adoux,
firent avec quelques branchages un petit radeau.
Par jeu, ils se mirent à naviguer sur le lac. Au début,
ils avancèrent vite, s’aidant de leurs mains
en guise de rame, mais arrivés au milieu, les forces
leur manquèrent. Ils avaient beau faire, ils restaient
là, immobiles, et la rive paraissait si lointaine...
Ils n’osaient pas s’agiter trop car leur embarcation
paraissait tout à coup bien fragile et l’eau
était si profonde, si noire, si froide au milieu du
lac. Les parents, inquiets de leur absence, puis affolés
par leurs cris et leurs larmes se précipitèrent
sur les lieux. Ne sachant pas nager, ils couraient autour
du lac, essayant par eurs conseils de calmer et de guider
les enfants qui, désespérément restaient
au milieu de l’eau. Alors, dans un geste de foi, profonde,
en larmes, à genoux, ils implorèrent Sainte-Anne
faisant le vœu de fonder un oratoire à elle dédiée
si les enfants étaient sauvés. Une bise légère
se mit à souffler, qui doucement ramena le radeau et
ses petits passagers vers la rive où se dresse maintenant
la chapelle.
D’après l’association « Les amis
de Ceillac »
Source: Matthieu Mercier, diocèse de Gap
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