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Dossiers spéciaux

 

 

Chrétiens et communication : le défi d’une nouvelle culture

« … Eduquer pour les médias, en vue de mieux utiliser leur concours, sans leur permettre de jouer un rôle indu au détriment de l’homme, implique d’éduquer par les médias. Si la communication s’adresse directement à la perception, les éducateurs doivent apprendre les jeunes à recueillir ces informations sensibles pour les examiner et les évaluer. Ecole, famille, médias collaborent à la formation harmonieuse de la personnalité des jeunes …

Chrétiens présents dans tous les métiers de la communication, demandez-vous si votre tâche se limite à une communication de données objectives ou présumées telles, ou si vous contribuez à former des opinions motivées et à nourrir ces échanges qui construisent une société ».

S.E le cardinal Paul Poupard, président du Conseil pontifical de la culture.

Extrait d’une conférence donnée par , au colloque de l’Institut des relations publiques et de la communication à Angers en mars 1991.

Les enfants et les médias : un défi pour l’éducation
Message de Mgr Di Falco, évêque de Gap, Président du Conseil sur la communication

Y aurait-il deux mondes : les médias et l’éducation? Dans le foisonnement des messages émis quotidiennement, peut-il y avoir une place à la liberté, à la responsabilité, à la prise de conscience. L’influence toujours grandissante de la communication et le développement d’outils toujours plus performants font prendre conscience à la fois des aspects positifs mais aussi parfois pervers difficiles à maîtriser.

Les médias et les outils de communication font partie de l’univers des jeunes et des moins jeunes. Ils ont une influence sur la manière de vivre, de penser, d’aimer, de croire, de travailler.

La communication, la vraie, n’est pas l’outil, mais le message. Le défi est de créer des relations nouvelles entre éducation et médias pour permettre à tout enfant de grandir et non de subir.

Le bonheur de faire grandir

Le propre de l’éducation est de se référer à des systèmes de valeurs. Mais quelles valeurs ?
La culture des jeunes est façonnée par les instruments de communication. Le champ de l’éducation est large et ne se réduit pas à celui de l’école. Il y a aussi celui de la famille, des mouvements, des associations. Dans une société où la famille, l’école, la société sont en permanente mutation, les parents s’interrogent sur l’avenir de leurs enfants.
La commission épiscopale éducation, vie et foi des jeunes a publié un outil pour la réflexion et le débat : «Eduquer, le bonheur de faire grandir»*. Il rappelle que l’être humain est un et que chaque enfant est une personne appelée à la liberté car il est reflet du visage de Dieu.
Aspirés par l’immédiateté et l’urgence, nous parlons trop souvent sans avoir le temps d’approfondir. Autre outil: «Quand des médias dévoilent l’intime : Guide de réflexion pratique pour des familles et des groupes de chrétiens »* : Eduquer, c’est dialoguer mais dialoguer, c’est aussi éduquer. Chrétiens, quelle différence apportons-nous ? Quelle Bonne nouvelle est proposée aux jeunes pour choisir l’essentiel et grandir ?

Et si l’Évangile nous faisait voir les choses autrement ?

L’enfant a besoin de rêves pour grandir. Passionné de films d’aventure ou d’action, l’image lui fait voir la vie autrement. Et si l’Évangile faisait aussi voir les choses autrement. Oui, il y a des bonnes nouvelles dans le monde, des gestes de solidarité qui apportent la vie, le bonheur.

La Bonne Nouvelle que le Christ apporte à tous, c’est une Bonne Nouvelle qui donne envie de vivre heureux autrement. Pour cela, les apôtres ont fait un choix simple : écrire les évangiles pour que cette Bonne Nouvelle ne se perde pas, qu’elle soit annoncée, communiquée. «Ce que vous avez entendu dans le creux de l’oreille, dit Jésus, criez-le sur les toits !». Et Paul, dans la 2e Lettre aux Corinthiens, souligne que les chrétiens sont « les ambassadeurs du Christ » par qui Dieu lui-même s’adresse à tous. Croyons-nous que c’est le Christ qui nous envoie ou bien faut-il attendre autre chose ? Jésus répond : « Regardez et ouvrez les yeux ! Les aveugles voient, les sourds entendent, les boiteux marchent, et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres !».

Dans un extrait de L’Église dans le monde de ce temps (n°38), le concile Vatican II rappelle que «Jésus apporte aux croyants la certitude que la voie de l’amour est ouverte à tous les hommes : l’effort pour que tous les hommes vivent en frères n’est pas condamné à l’échec». L’Autre et les autres existent-ils pour eux-mêmes ? Qu’as-tu fait de ton frère est aussi un appel pour les enfants.

Á nous de rendre présent le portrait de ces témoins du bonheur quotidien de l’Évangile. Dans un de ses cahiers Sainte-Thérèse écrit : «Saint Paul dit que l’Église, c’est comme le corps humain, chaque membre est utile à tous les autres. Alors, Jésus, j’ai compris ma vocation ! Dans le corps de l’Église, comme dans un corps humain, il faut bien qu’il y ait un cœur…et le cœur de l’Église, il faut qu’il soit plein d’amour».

En ce dimanche 4 février pour les Journées chrétiennes de la communication, le texte de la pêche miraculeuse et de la vocation des apôtres le souligne : choisis par Jésus, les apôtres sont appelés à communiquer la Bonne Nouvelle dans la confiance au Christ qui leur dit, ayez confiance, n’ayez pas peur. Et la première Lettre de saint Paul est aussi explicite : L’Évangile «vous l’avez reçu, et vous y restez attachés… Il conclut : «voilà notre message, voilà notre foi».

Pour aller plus loin :
Documents-Episcopat, N° 10-11, 2005
Quand les médias dévoilent l’intime, quelques repères, Mgr JC Descubes, Mgr JM di Falco ;
Bayard-Cerf-Mame, 2006; Prix 6,90 euros, Pages 52 et ss.

Une approche chrétienne de la communication ?

Toute cette semaine, les diocèses de France organisent, à l’occasion des « Journées chrétiennes de la communication » et jusqu’au dimanche 4 février, différents types de manifestations et de rencontres. Le thème de cette année est significatif : « Les enfants et les médias, un défi pour l’éducation ». Pourquoi significatif ?

Parce que le lien entre les nouveaux moyens de communication et les enfants est de plus en plus évident, dans une société qui, pourtant, réserve encore aux adultes, et par réflexe, la maîtrise de ces moyens. L’expression « nouvelle génération » caractérise cependant, et désormais, non seulement les enfants ou les jeunes qui nous succèdent mais aussi les modèles de plus en plus performants de logiciels et de téléphones mobiles qui se succèdent également dans le cadre d’une compétition technologique et économique effrénée.

Parce que la communication est de plus en plus immédiate et planétaire et que ceux qui naissent aujourd’hui n’auront plus demain le même rapport que nous aux événements ou à l’histoire passée. Ce qui ne signifie pas pour autant que nous devrons renoncer à notre responsabilité éducative à leur égard.

C’est peut-être là que l’expression « journées chrétiennes » de la communication peut être entendue de manière originale. Il ne s’agit pas seulement de mettre à profit tous les moyens de transmission possibles pour annoncer la Bonne nouvelle du Christ.

Il s’agit aussi de permettre que la référence constante à l’Evangile développe et maintienne notre discernement sur les moyens utilisés, la vérité et la qualité des relations engagées, l’équilibre de vie que nous devons apprendre et proposer aux enfants et aux jeunes

S’il y a un défi à relever par tous ceux et celles qui sont en charge pédagogique et de formation, à quelques niveaux que ce soit, c’est bien celui d’aider ces enfants et ces jeunes à se construire et à exercer leur propre discernement dans l’utilisation de tout ce qui est, de plus en plus et de façon quasi illimitée, mis à leur disposition par les nouveaux réseaux de communication.

Le rapport aux médias, pour eux comme pour nous, ne relève pas de la seule performance technique mais bien de l’éducation à la liberté.

Mgr André Dupleix, secrétaire général adjoint de la conférence des évêques de France
Article paru dans le courrier français