Chaque
jour de la semaine de l’Unité, une méditation
appuyée sur des textes bibliques est proposée.
Elle nous nous invite à approfondir notre réflexion
sur le Christ qui « fait entendre les sourds et parler
les muets ».
Le 1er
Jour nous fait contempler l’œuvre
du Créateur :
Au commencement des commencements, quand il n’y a que
chaos et confusion, la Parole de Dieu vient briser le silence
pour assigner à chaque créature sa juste place.
Devant les souffrances de notre monde, les chrétiens
veulent croire que l’œuvre du Créateur se
poursuit maintenant. Créés à l’image
de Dieu, nous pouvons – à notre mesure –
faire surgir la beauté là où règne
le chaos.
(Gn 1, 2 – 2, 4 ; Ps 104, 1-9 ; Ap 21, 1-5a ; Jn 1,
1-5).
Le 2e
Jour nous montre comment le Dieu de
compassion, en Jésus a prononcé la Parole qui
nous sauve.
Par son intercession, nous prions pour que nos oreilles soient
ouvertes aux cris de ceux qui sont victimes de la conspiration
du silence, pour qu’il délie nos langues afin
qu’ensemble nous puissions proclamer à tous ceux
qui souffrent en silence la puissance de son amour qui guérit
tout.
(Es 50, 4-5 ; Ps 34 (33), 1-16 ; Col 1, 11-20 ; Mc 7, 31-37)
Le 3e
Jour nous rappelle que nous sommes un
dans l’Esprit.
C’est lui qui parle et qui nous donne l’énergie
vitale, la force intérieure pour parler, pour annoncer
et proclamer ensemble la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu
(Joel 3 1-2 ; Ps 104 (103) ; 1 Cor 12, 1-4, 12-13 ; Jn 15,
26-27;16, 12-13).
Le 4e
Jour nous fait écouter le silence
des oubliés et les cris de ceux qui souffrent.
Ce silence est souvent la preuve de notre ignorance et de
notre égoïsme. Mais Dieu entend ce que souvent
nous ne voulons pas entendre. Le cri du Christ en croix en
est le signe le plus éloquent. Membres du corps unique
du Christ, nous devons être toujours plus une communion
de compassion et un signe prophétique de l’incarnation
de la grâce et de la justice de Dieu
(Ex 3, 7-10 ; Ps 28(27), 1-8 ; 1 Co 12, 19-26 ; Mc 15, 33-41)
Le 5e
Jour nous fait prendre conscience que
Dieu juge notre silence.
Les chrétiens et les Eglises ne prennent pas toujours
position ou n’œuvrent pas toujours comme ils le
devraient pour aider ceux qui sont sans voix à prendre
la parole. Même en sachant que Jésus est présent
dans les plus petits d’entre nous, nous ne sommes pas
toujours disposés à les aider comme nous le
devrions.
(Mi 6, 6-8 ; Ps 31(30), 1-5 ; 1 P 4, 17 ; Mt 25, 31-46)
Le 6e
Jour nous regardons l’attitude
de Jésus envers la femme souffrant d’hémorragies.
Ce n’est qu’après qu’elle a raconté
son expérience que Jésus lui dit : Sois guérie
! Les Eglises elles-mêmes ont besoin de pouvoir parler
de certains sujets qui, pour une raison ou une autre, sont
difficiles à aborder : la guerre, le capitalisme mondial
et ses effets destructeurs, la tragédie des demandeurs
d’asile, mais aussi leurs propres divisions. La guérison
ne sera possible qui si nous réussissons à parler
de la pénible vérité de notre désunion
(Jg 6, 11-16 ; Ps 50 (49),1-15 ; Ac 5, 26-32 ; Mc 5, 24-34)
Le 7e
Jour nous invite à méditer
le silence total de la mort et du tombeau.
Il est des moments dans notre vie où la souffrance
dépasse toute mesure. C’est comme si nous étions
là avec les femmes près du tombeau, à
regarder disparaître tout ce que nous avions aimé
et espéré. Cependant, c’est par sa souffrance
que le Christ nous a sauvés. Plus nous nous approchons
de la croix du Christ et plus nous nous rapprochons les uns
des autres. La vie de l’Eglise doit être l’expression
de cette unité qui est notre dette envers lui.
(Es 53, 1-5 ; Ps 22, 1-5 ; Rm 8, 35-36 ; Mt 27, 57-61)
Le 8e
Jour , comme chaque dimanche, nous proclamons
avec confiance la résurrection du Seigneur.
De la mort, Dieu fait jaillir la vie. Il murmure une parole
d’espérance à l’oreille d’un
peuple croyant en agonie, à l’oreille de ceux
qui attendent avec impatience l’unité. C’est
l’espérance de la venue du Royaume de Dieu ;
l’espérance que tout le silence désespéré
et que la division constante disparaîtront un jour,
de sorte que chaque langue pourra proclamer d’une seule
voix la gloire de Dieu le Père.
(Ez 37, 1-14 ; Ps 150 ; Rm 8, 31-39 ; Lc 24, 44-52)
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