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Dossiers spéciaux

L'éclairage de Mgr Dupleix

 


Les Très Riches Heures du duc de Berry, l'Ascension,
Musée Condé, Chantilly

 

 

 

La célébration de l’Ascension est, pour les chrétiens, l’une des grandes fêtes de l’année liturgique. Située entre Pâques et la Pentecôte, entre la résurrection du Christ et l’effusion de l’Esprit Saint sur le groupe des apôtres, l’Ascension ne peut être comprise qu’en lien avec ces deux événements.

Si le Ressuscité a voulu apparaître à ceux qui l’avaient suivi et cru jusqu’au bout, c’est non seulement pour apaiser leur crainte que tout se soit achevé au sommet du Golgotha mais pour les encourager à transmettre son message, tout en étant sûrs de sa présence. Pas seulement en gardant le souvenir d’une vie et d’une parole qui pouvaient changer radicalement le sens de leur existence, mais en ayant la certitude que l’homme qui les avait appelés était, bien plus que l’envoyé de Dieu, bien plus que le messager de Dieu, Dieu lui-même.

L’évangile de saint Luc précise qu’ils seront désormais les témoins de tout ce qu’ils ont vu et entendu. Ils recevront, pour cela, une « force venue d’en haut »… Cette force leur sera définitivement acquise. Pouvons-nous comprendre, aujourd’hui, que c’est cette force qui fait de nous des disciples du Christ ? Une force qui ne surgit pas de nous-mêmes, quelles que soient nos capacités de faire de l’Evangile, à vues humaines, une proposition spirituelle d’équilibre et d’espoir pour notre temps. Il y a beaucoup plus. Cette force, c’est celle qui nous vient de l’Esprit-Saint et du Christ vivant et présent.

« Il se sépara d’eux et fut emporté au ciel», nous dit le récit de l’Ascension. On ne se sépare que de ce dont on sait la proximité. On est séparé, malgré soi, par la mort. On ne se sépare que librement, en restant vivant et en sachant que l’autre est vivant. Il fallait cette manifestation du Christ avant qu’il ne disparaisse à leurs yeux, comme lors de la rencontre avec les disciples d’Emmaüs.

Si l’Ascension est un fait, il ne relève plus désormais pour nous – en raison de l’expérience qu’ont eue les seuls apôtres – que de la foi. Il signifie que Dieu s’est totalement manifesté en l’homme Jésus, pendant un temps donné et limité, dans notre histoire. Mais il signifie aussi que Jésus, qui est Dieu vivant, ne s’éloigne pas, n’est pas à distance : l’invisible n’est ni la suppression ni l’inaccessible.

Ne sommes-nous pas conduits, par Jésus le Christ - sur cette terre où nous restons « dressés » - à semer des graines de ciel au plus profond du monde tout en débusquant au plus profond du monde ce qui lui fait toucher le ciel ?

Monseigneur André Dupleix, Secrétaire général adjoint de la Conférence des évêques de France
Billet paru dans le Courrier français, mai 2007