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Crédit
photo Missions étrangères de Paris (MEP)
Les
Missions
étrangères de Paris célèbrent
cette année leurs 350 ans d’existence. Pour
le P. Georges Colomb, vicaire général
des Missions étrangères de Paris, l’envoi
de missionnaires en Asie est toujours actuel et essentiel
malgré la présence d’une Église
locale.
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« La mission n’en
est qu’à ses débuts »
L’envoi de missionnaires en Asie a-t-il
aujourd’hui encore un sens ?
La Mission n’en est qu’à ses débuts.
Si l’Église en Asie est très vivante
et ses communautés très ferventes, elles
restent encore minoritaires. Au Cambodge, l’Évangile
est annoncée depuis 450 ans, mais on ne compte
que cinq prêtres locaux, les autres sont des
missionnaires (quatre-vingt-cinq actuellement). L’Église
en Asie s’inscrit également dans des
contextes particuliers, comme en Chine par exemple.
De plus, les missionnaires jouent un rôle important
dans ces pays. Souvent, ils laissent les prêtres
locaux « s’occuper » des communautés
chrétiennes pour aller à la rencontre
de zones et populations non évangélisées.
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Alors que
la France souffre d’un manque de vocations, n’est-
il pas contradictoire d’envoyer des missionnaires
français en Asie ?
Il est normal que l’Église envoie des missionnaires.
Elle court le risque de se replier sur elle-même
si elle tient un raisonnement uniquement quantitatif.
L’Église est faite pour la Mission, pas
l’inverse. Elle est appelée à aller
au-delà de ses frontières géographiques
et culturelles. Un missionnaire n’est pas un prêtre
diocésain expatrié. La vocation missionnaire
est une spécificité. Chaque missionnaire
a entendu un appel du Seigneur pour partir à
la rencontre d’autres populations. |
Depuis 1998,
des volontaires laïcs partent pour l’Asie.
Leur envoi s’accorde-t-il avec l’esprit
des premiers missionnaires ?
L’envoi de laïcs n’est pas chose nouvelle.
Dès 1658, des laïcs ont accompagné
les prêtres. Il y a toujours eu une tradition
d’accueil chez les missionnaires de jeunes professionnels
ou d’étudiants inscrits dans le cadre d’une
coopération. Il est clair que les volontaires
ne partent pas dans le même esprit que les missionnaires
envoyés à vie. Néanmoins, missionnaires
et volontaires partagent le quotidien, vivent ensemble,
échangent… Ils font une expérience
commune, même si elle est réduite dans
le temps, des défis de la Mission. Les uns et
les autres sont confrontés à une certaine
pauvreté, une certaine précarité…
Ils découvrent qu’il n’est pas forcément
facile d’être chrétien dans certaines
régions du monde. Sur 800 volontaires partis
depuis dix ans, 29 sont devenus séminaristes
ou prêtres diocésains.
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