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Assemblée plénière,
Conférence des Évêques de France
Lourdes, 4-10 novembre 2000
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La proposition de la foi dans les DOM-TOM
Interviews du 5 novembre 2000

Mgr Hubert Coppenrath, archevêque de Papeete

Mgr Coppenrath

Le nombre de mariages progresse

Le nombre de mariages progresse

Le temps de grâce du Jubilé a été employé avec force pour l'évangélisation de l'ensemble de la population.

Les Polynésiens sont de grands voyageurs. Nous avons donc canalisé leur goût du voyage vers le pèlerinage jubilaire. Grâce à la présence d'un prêtre italien Fidei Donum, mille deux cents personnes ont fait le pèlerinage vers la ville sainte et en ont rapporté de nombreux fruits pour notre diocèse.

Sur le terrain, dans toutes les paroisses, les prêtres et les diacres ont mis en place plusieurs  moyens pour donner à tous l'occasion de vivre pleinement leur Jubilé, notamment par des  retraites et des pèlerinages. Autre manifestation spectaculaire, le déplacement des bibles depuis le premier lieu d'évangélisation jusqu'au dernier, des îles Gambier en 1834 aux îles Australes dans les années 1920.

Parmi les premières retombées de cette année de Jubilé, nous avons constaté une plus grande participation à la messe, en particulier en semaine, ainsi qu'une volonté de régularisation des situations matrimoniales. Beaucoup de Polynésiens ont fait le pas de la demande du sacrement de mariage.

Un bilan plus complet de l'année et les orientations  seront fixés en janvier prochain, lors de la rencontre  avec l'ensemble des prêtres du diocèse qui se réunissent deux fois par an.

 

diocése de Papeete (Tahiti)


 

Mgr Michel-Marie Calvet, archevêque de Nouméa

Mgr Calvet

Autour du Credo

De nombreuses célébrations se sont tenues au cours de cette année et un grand nombre de Calédoniens, de toutes conditions, ont participé activement aux rencontres. La manifestation la  plus remarquée est celle de notre traditionnel grand pèlerinage du début du mois de juin, la période climatique la plus propice, car elle se situe en dehors des risques de cyclones. Le pèlerinage était précédé d' une marche avec un thème : la Parole. Treize mille personnes se sont déplacées jour et nuit, pendant trois semaines, sur les routes, suscitant parfois l'inquiétude des pouvoirs publics. Pendant trois à quatre jours, 1 100 jeunes se sont rassemblés pour des temps d'enseignements. Thème retenu et très apprécié par les participants : le Credo.

Deuxième point fort de cette année, la mise en route du projet éducatif de l'enseignement catholique. Préparée pendant plus de deux ans, la rédaction des convictions fondamentales ouvre des perspectives prometteuses pour l'évangélisation exprimées.  Ce temps d' enseignement a touché un quart du monde scolarisé, en particulier la  brousse et  les îles. L'âge moyen de la population est de 22 ans.

Les jeunes se mobilisent. Pour preuve, cent quatre vingt jeunes se sont rendus aux JMJ à Rome, après avoir été accueillis à Paris et dans les diocèses du nord de l'Italie.

Regardez un extrait de l'interview

diocèse de Nouméa


 

Mgr Ernest Cabo, évêque de Basse-Terre (Guadeloupe)

Mgr Cabo

Les 150 ans de la fondation du diocèse avec l'année jubilaire, sont l'occasion de faire le point sur Jésus Christ et de retrouver le lien avec les sacrements, le baptême et la confirmation. Au- delà de la préparation  du sacrement, il faut que les communautés  apprennent à vivre  ces sacrements. C'est là que souvent le bât blesse. Il faut continuer à cheminer avec les enfants, leurs parents ou les catéchumènes adultes. Nous avons appris à contempler mais pas assez à partager avec ceux qui nous entourent. Pour redonner du souffle à la mission, le laïcat doit trouver sa vraie place. Nos liturgies sont vivantes et belles, nous comptons aujourd'hui près de 3 500 catéchistes sur une population de 420 000 habitants. Il ne faut pas attendre qu'ils aient 50 ans pour passer le relais aux jeunes et leur faire comprendre que nous avons besoin d'eux.

Quitter le moi pour arriver au nous, mourir à soi-même et s'ouvrir aux autres, c'est là tout le mystère pascal. Notre gros travail est de reprendre les Actes des apôtres: « Ils étaient assidus à l'enseignement des apôtres et à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières. » Ac 2,42.

Regardez un extrait de l'interview

diocèse de la Guadeloupe


 

Mgr Louis Sankalé, évêque de Cayenne

Mgr Sankalé

" Je suis évêque de Cayenne depuis un peu plus de deux ans dans un diocèse très vaste de 90 000 km², recouvert aux 4/5 par la forêt amazonienne avec une population de 200 000 habitants. Cela correspond à la superficie du Portugal, à celle d'une vingtaine de départements de métropole, soit 1/6 de l'hexagone. Je ne suis que le troisième évêque d' un diocèse créé en 1956 et qui n'a pas encore cinquante ans. Nous avons tous les atouts pour que l'Eglise prenne racine et fructifie avec l'aide de l'Évangile. Je salue l'ouvre des missionnaires venus apporter l'Évangile sur cette terre. Après les franciscains et les jésuites, arrivés les premiers, les pères du Saint-Esprit se sont vus confier l'évangélisation de la Guyane. Ils ont été rejoints depuis quelques années par les Oblats de Marie Immaculée qui ont accompagné les populations H'mong venues d'Asie. Je salue aussi l'action des congrégations féminines : les sours de Saint-Joseph de Cluny, les sours de Saint-Paul de Chartres, les premières arrivées dès 1727 pour le service de la population pénitentiaire.En effet, on ne peut pas parler de la Guyane sans penser au bagne et à la malédiction qui a pesé sur ce sol pendant des années. Et puis les sours Franciscaines Missionnaires de Marie qui ont une action importante notamment dans le social.

La Guyane, c'est aussi une population jeune : La moitié des Guyanais ont moins de 24 ans. Ils sont une de nos priorités pastorales. Les JMJ de Paris principalement ont eu un tel impact que, chaque année, s'organisent des "JMJ guyanaises". On reproduit en Guyane ce qu'on a vécu là-bas. J'étais avec eux le 19 août , à Rome, à Tor Vergata, lorsque le pape leur a dit : "soyez ce que vous devez être et vous mettrez le feu au monde". Je salue tout ce qui est fait par les laïcs, les responsables de nos mouvements, de nos paroisses et j'indique un autre chemin prioritasire : celui de la pastorale familiale, car nous sommes convaincus que la vie de notre Eglise dépend de la bonne santé des familles et de leur vie chrétienne.

Je viens chaque année à l'Assemblée des évêques à Lourdes. J'en suis membre en temps qu'évêque d'un diocèse français comme mes confrères de Martinique et de Guadeloupe. Mais, comme eux, j'appartiens également à une autre conférence régionale qui, elle,  privilégie la dimension géographique des Caraïbes. Nous sommes membres de la Conférence épiscopales des Caraïbes. J'ajoute que la Guyane a la particularité de ne pas être une île. Elle est sur le continent sud américain. Nous avons comme voisin, au sud, l'immense  Brésil et au nord, le Surinam, l'ancienne Guyane hollandaise avec qui nous essayons de développer des liens non institutionnels de voisinage et de bonne entente car il me semble que l'avenir de la Guyane passe par son peuplement et que celui-ci devra beaucoup à ses voisins et principalement au Brésil.

Regardez un extrait de l'interview

diocèse de Cayenne

 

 

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