Assemblée
plénière,
Conférence des Évêques de France Lourdes, 4-10 novembre 2000 |
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Diocèse de Nouméa (Nouvelle Calédonie)
Interview
de Monseigneur Calvet
Regardez
un extrait de l'interview
L'Archevêque Adresse: ARCHEVÊCHÉ DE Nouméa |
Présentation La Nouvelle Calédonie était, comme la Polynésie Française et comme Wallis-Futuna, un Territoire d'Outremer de la République Française. Le précédent statut du Territoire a été défini par la loi référendaire du 9 novembre 1988 faisant suite aux accords dits " de Matignon " qui ont mis un terme à une période de troubles aigus avec la perspective d'un référendum d'autodétermination en 1998. Ce dernier, d'un commun accord des forces politiques en présence, a été remplacé par un nouveau statut de Pays d'Outre-mer préparé par les accords dits "de Nouméa" qui ouvrent une nouvelle période de 15 à 20 ans avant un référendum d'autodétermination. La répartition des responsabilités administratives est faite suivant un schéma un peu complexe comportant quatre étages: - l'État Français représenté par le Délégué du Gouvernement, Haut Commissaire - le Territoire muni d'une assemblée élue au suffrage universel: le congrès formé des conseillers provinciaux et d'un gouvernement collégial local. - les trois Provinces, Sud, Nord et Îles, ayant de larges compétences en particulier en matières budgétaires. les 33 communes munies de conseils municipaux élus au suffrage universel et de maires élus par ces conseils. |
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Les habitants du diocèse Sources: "Atlas de Nouvelle Calédonie et Dépendances" (ORSTOM 1981), publications du Service Territorial de la Statistique et des Études Économiques en particulier TEC 97" (Tableau de l'Économie Calédonienne publié en 1997) ainsi que les publications récentes de différents services publics et para-publics du Territoire. L'Archidiocèse de Nouméa correspond au Territoire Français d'Outre Mer nommé NOUVELLE-CALÉDONIE ET DÉPENDANCES, situé entre 19° et 23° de latitude Sud, 163° et 169° de longitude Est, juste au dessus du tropique du Capricorne. Ce territoire est situé à environ 20.000 km de la France, 10.000 km des U.S.A., 7.000 km du Japon, 1.500 km de l'Australie et 1.700 km de la Nouvelle Zélande. Il comprend la GRANDE TERRE (400 km de long sur 50 km de large environ) à relief accidenté (1.632 m), prolongé au Sud par l'ÎLE DES PINS, au Nord par les îles BELEP et SURPRISES, à une centaine de kilomètres à l'Est le groupe des LOYAUTÉ et à 400 km dans l'Ouest le groupe inhabité des CHESTERFIELD sans oublier les îlots sans population résidante de MATTHEW et HUNTER à 450 kilomètres à l'Est de l'Île des Pins. La surface de l'ensemble est 18.720 km2 dont 1.970 km2 pour les Loyauté. Le climat est de type tropical tempéré par la mer. La température oscille entre 10°C et 36°C avec une moyenne annuelle de 23°C. Le régime des vents est celui des Alizés de sud-est. Les pluies sont irrégulières et parfois violentes avec cyclones (surtout de janvier à mars) variant selon les lieux e 1.000 à plus de 4.000 mm d'eau par an. Ce climat agréable et réputé "sain" (il n'y a pas de "paludisme") est tout de même débilitant et favorise l'anémie et les épidémies (tuberculose, dengue, lèpre, grippe, entérites, etc.). |
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statistiques Nouvelle-Calédonie
LES HABITANTS SELON L'ETHNIE
Les démographes notent que la population
de la Nouvelle Calédonie est, malgré de nombreux métissages, encore largement
une juxtaposition de plusieurs groupes ethniques d'origines et de caractéristiques
différentes.
Mélanésiens : 44,1 %
Européens :34,1 %
Wallisiens et Futuniens : 9,0 %
Tahitiens : 2,6 %
Indonésiens : 2,5 %
Autres (Vietnamiens, etc.): 7,5 %
Au dernier recensement (16 avril 1996)
la population qui déclare appartenir à l'ethnie mélanésienne est la plus importante
86.788 personnes soit 44.1 % du total. La croissance de ce groupe est la plus
importante 2.9 % par an mais on distingue déjà un début de tendance au
vieillissement. La proportion globale entre les effectifs d'hommes et de femmes
de ce groupe est équilibrée, mais présente en fait un déséquilibre géographique
du fait d'un plus grand nombre de femmes dans la région de Nouméa, ce qui a
des conséquences sur la nuptialité.
La population européenne vient
en deuxième avec 67.151 personnes soit 34,1 % du total la croissance de ce groupe
est faible. La tendance au vieillissement est nette. La proportion est fortement
asymétrique (110 hommes pour 100 femmes) du fait notamment de fonctionnaires
métropolitains.
Les vietnamiens et les wallisiens-futuniens
(ces derniers sont plus nombreux en N.C. qu'à Wallis-Futuna) continuent d'augmenter
leur effectifs, mais leur rythme annuel d'accroissement fléchit sensiblement.
La comparaison entre les derniers
recensements met en évidence un vieillissement dans la plupart des ethnies,
de 50 % à moins de 20 ans qui est encore le cas aux Iles Loyauté on est passé
à 50 % de moins de 25 ans.
Le plan religieux
BAPTISÉS CATHOLIQUES
Catholiques et protestants des deux branches
de l'Église Évangélique constituent ce qu'il est maintenant convenu d'appeler
les "Églises Historiques" de Nouvelle-Calédonie, c'est à dire dont
l'implantation remonte au milieu du XIXème siècle.
Les catholiques constituent un groupe
éthniquement très diversifié, globalement majoritaire dans la population totale
(environ 55 % de l'ensemble), de l'ordre de 108.000 fidèles.
La pratique religieuse des catholiques
est variable selon les groupes ethniques, en simplifiant on peut dire qu'elle
reste faible chez les européens, moyenne chez les mélanésiens et forte chez
les polynésiens (wallisiens-futuniens).
Le comportement du groupe européen
est de plus en plus marqué par la sécularisation mais ses membres continuent
néanmoins à se réclamer de l'appartenance catholique même lorsqu'ils ne sont
pas pratiquants sauf pour les grands événements de l'existence; ce comportement
influence notablement les groupes océaniens urbanisés.
BAPTISÉS PROTESTANTS
Il s'agit principalement de protestants
de tradition britannique (London Missionary Society) repris dans une tradition
française calviniste (Missions Évangéliques de Paris) formant trois groupes
principaux dont l'importance numérique est devenue très difficile à évaluer
mais dont l'influence sociale réelle diminue alors que des groupes établis de
longue date se fractionnent pour des raisons sociales ou politiques:
- l'" Église Évangélique Autonome
en Nouvelle-Calédonie et aux Îles Loyauté ", dite encore " Église
Évangélique ", comptant ses fidèles principalement en milieu mélanésien
(25.000 membres ?) est la branche principale
- l'" Église Évangélique Libre ",
branche séparée depuis une cinquantaine d'année, souvent victime de tentatives
de récupération et de fragmentation, est cependant entré dans une période de
rapprochement avec la précédente avec l'encouragement de l'Église catholique.
- la Paroisse Tahitienne protestante,
homogène et stable de par sa situation (3.200 membres ?), est, quant à
elle, tournée vers l'Église Évangélique de Tahiti dont, en fait, elle est seulement
une annexe.
Plus encore que par le passé, ces
différents groupes très homogènes du point de vue de l'appartenance ethnique
sont plus occupés à veiller à la conservation de leurs positions établies qu'à
se tourner vers d'autres personnes extérieures à leur propre groupe.
AUTRES GROUPES CHRÉTIENS
Les autres groupes chrétiens non-catholiques
regroupent quelques " pour cent " de la population dans nombres de
groupuscules ou sectes dont certains sont très dynamiques.
Les Assemblées de Dieu, ou " Église
Évangélique de Pentecôte ", bien soutenues financièrement se développent
de manière spectaculaire là où les grandes Églises ont laissé le champ libre.
La construction récente de nouveaux lieux de culte très apparents et bien situés
(complexe de Normandie dans la banlieue Nord de Nouméa, complexe de Tonghoué
à Dumbéa...) conduit même, selon toute vraisemblance, à majorer leur influence
réelle.
- La Mission des " Adventiste
du Septième Jour ", plus ancienne, présente le même genre de caractéristiques
et essaie toujours de se placer à son profit dans les efforts oecuméniques en
matière biblique.
- L'Église de Jésus Christ des Saints
des derniers jours continue d'envoyer, dans leur style standard, ses jeunes
missionnaires américains ou européens sans progrès bien notable à ce qui paraît.
- L'Église Réorganisée de Jésus Christ
des Saints des Derniers Jours ou " Sanito " qui n'est qu'une dissidence
tahitienne de la précédente continue sa lente régression.
Ces différents groupes religieux
se développent, comme dans toutes les îles du Pacifique, aux dépens des grandes
Églises, et principalement de l'Église Évangélique. Le fait qu'ils pratiquent
le re-baptême et qu'ils ne reconnaissent pas le baptême fait dans les grandes
Églises conduit à les mettre à l'écart de l'ocuménisme proprement dit fondé
sur le Credo.
On ne sait trop où classer les " Témoins
de Jéhovah " qui forment toujours un groupe agressif et dynamique. Ils
rencontrent un certains succès chez des européens ou polynésiens d'origine catholique.
Pour ce qui est de " Baha'ïs ", leur syncrétisme continue d'attirer
occasionnellement les bonnes volontés qui sont religieusement dans le vague
et leur groupe constitue sans doute l'antichambre de passage à l'incroyance
tranquille.
NON-CHRÉTIENS
Le groupe le plus important dans la rubrique
de non-chrétiens reste celui des communautés islamiques, quelques " pour
cent " de la population totale, formé principalement d'indonésiens. Sur
les dernières décennies, chaque année des dizaines d'indonésiens de tous âges
rejoignent l'Église Catholique et deviennent des membres actifs et appréciés
dans les paroisses.
Le problème est bien maintenant celui
de la mal-croyance post-chrétienne dans tous les groupes ethniques. Il est encore
celui du passage aux sectes qui se développe aux dépens de la communauté catholique
et de la communauté protestante; cette dernière reste moins armée que la précédente
par sa tradition et par son ecclésiologie pour faire face à des entreprises
de divisions.
Alors que les sectes déjà bien connues
(Témoins de Jéhovah,...) s'attaquaient de préférences à des personnes socialement
mal intégrées pour quelques raisons, de nouvelles mouvances, sectaires ou non,
ayant la caractéristique commune d'appartenir à la nébuleuse du " Nouvel
Âge " (" New Age ") et d'utiliser un langage pseudo-religieux
ou scientifico-ésotérique trouvent subrepticement des adeptes dans les milieux
socialement bien intégrés tel que les cadres. Ce problème grandissant demandera
une vigilance nouvelle dans les années qui viennent. La secte de Moon, après
des débuts laborieux, renouvelle ses tentatives d'infiltrations dans la vie
associative et les organisations humanitaires.
Archidiocèse de Nouméa
Nouvelle-Calédonie
INTRODUCTION
Points de repère historiques
1843 Première Messe célébrée
sur la terre de Nouvelle Calédonie le 25 décembre par Monseigneur Guillaume
DOUARRE à Balade.
1847 Érection de la Nouvelle
Calédonie en Vicariat Apostolique le 23 juillet.
1946 Ordination des premiers
prêtres mélanésiens le 29 septembre
1966 Établissement de
la hiérarchie: Nouméa devient siège métropolitain le 21 juin.
1979 Nomination de Monseigneur
Michel Marie CALVET comme auxiliaire de l'Archevêque de Nouméa, Monseigneur
Eugène Xavier KLEIN, le 4 juillet; consécration épiscopale le 4 novembre à Nouméa.
Acceptation de la démission de Monseigneur KLEIN et nomination de Monseigneur CALVET au siège de Nouméa par le Saint Père le 19 juin. Prise de possession canonique comme "Administrateur Apostolique" le 16 juillet et comme "Archevêque Métropolitain" le 18 août. Remise du Pallium le 12 décembre à Nouméa par Monseigneur Antonio MAGNONI, Délégué Apostolique pour les Îles du Pacifique.
N.B. Des informations sont sur Internet: http://www.ddec.nc (bouton "Diocèse")
statistiques Nouvelle-Calédonie