Monsieur le Premier Ministre vient de proposer
le choix du lundi de Pentecôte comme journée
de travail supplémentaire pour l’État
et les institutions qui en dépendent.
Nous ne saurions nous dérober à un devoir
de solidarité nationale envers les personnes dépendantes,
même s’il ne nous appartient pas de nous prononcer
sur la solution retenue.
Mais nous regretterions que la suppression du lundi de Pentecôte
férié soit confirmée pour 2005.
Ce lundi n’est pas celui d’une fête religieuse,
mais le lendemain d’une fête. Il est pourtant,
depuis longtemps, un moment privilégié où ont
lieu bien des pèlerinages nationaux et locaux, des
fêtes diocésaines, de grands rassemblements
de jeunes et de nombreuses réunions de famille.
Nous redoutons que sa suppression n’occasionne des
dommages graves à la vie sociale autant qu’aux
activités religieuses. Nous restons ouverts à toute
concertation qui permettrait d’y porter remède.
Le jeudi 6 novembre 2003
Mgr Jean-Pierre Ricard
Président de la Conférence des évêques de France
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