A PROPOS D'UN REEXAMEN DE CERTAINES DISPOSITIONS
DE LA LOI VEIL SUR L'AVORTEMENT
Madame Martine Aubry a annoncé, il y a quelques
jours, l'intention du Gouvernement de procéder, d'ici
un an, à un réexamen de certaines dispositions
de la loi de janvier 1975 sur l'IVG. D'ici là un
débat doit avoir lieu...
Qu'en sera-t-il ? Pourra-t-il y avoir un vrai débat,
portant non seulement sur des modalités d'application
mais sur les véritables enjeux ? Y aura-t-il par
exemple un débat sur ce que l'on ose appeler le "droit"
à l'avortement ou bien a-t-on déjà
décidé d'occulter l'essentiel ?
La Loi Veil espérait codifier et restreindre la mise
en uvre de pratiques encore considérées
comme un mal. Vingt-cinq ans après, l'avortement
est présenté comme un droit à respecter.
Si cette évolution n'est pas à proprement
parler une surprise, elle signifie que l'on trouve désormais
normal d'enlever la vie à autrui quand il n'a aucun
moyen de se défendre ou de s'imposer.
Comment notre société a-t-elle pu en arriver
là ?
Paris, le 27 juillet 1999
Père Stanislas LALANNE,
Porte-Parole de la Conférence
des Évêques de France
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