Monseigneur Jacques Perrier, Évêque
de Tarbes et Lourdes,
préside le 126ème Pèlerinage National
qui a lieu à Lourdes
du 11 au 16 août 1999
A l'issue de la Procession Eucharistique qui s'est déroulée
le 15 août, fête de l'Assomption, Monseigneur
Jacques Perrier, s'est adressé à la foule
des pèlerins.
Commentant les paroles du Christ "la moisson est abondante
et les ouvriers peu nombreux. Priez donc le maître
de la moisson d'envoyer des ouvriers à la moisson"
(Évangile selon St Mathieu 9, 38), il a invité
les pèlerins à prier pour les vocations. Il
a rappelé qu'elles restent "dangereusement peu
nombreuses dans notre pays" et que "c'est
l'authenticité du témoignage évangélique
qui se trouve, d'ores et déjà, affaiblie.
Il ne faudrait pas que l'euphorie d'un jour de fête
cache cet aspect". Il "faut non seulement prier
mais aussi agir, proposer, discerner, conforter, entendre,
répondre. La prochaine assemblée plénière
de l'épiscopat qui se tiendra à Lourdes après
la Toussaint s'affrontera, en autres sujets, à ce
défi qui est un des plus redoutables. Pour chaque
diocèse, les plus jeunes prêtres et un diacre
accompagneront leur évêque dans la prière,
aux pieds de Marie. Les fidèles, eux aussi, sont
invités à rejoindre Lourdes, les samedi et
dimanche 6 et 7 novembre, pour prier avec leurs évêques...
Ce que peut être un signe fort de l'Église
qui est en France si évêques, prêtres,
diacres, religieux, religieuses et fidèles sont assemblés
ici pour prier".
Il a ajouté qu'"il serait bien étrange
que le Seigneur nous invite à prier pour qu'il envoie
d'autres que nous travailler à notre place. Il
ne me semble pas, dans l'Evangile, que la prière
puisse conduire à une attitude de paresse ou de désengagement.
La prière nous compromet".
Il a terminé son message en appelant mes pèlerins
à se laisser "envoyer comme ouvriers dans
la moisson. Faites seulement cet acte de foi, la moisson
est abondante, parole d'évêque : c'est
vrai ! Là où des hommes, des femmes
se trouvent, en particulier auprès des jeunes, pour
relancer l'appel de l'Evangile il se passe quelque chose.
La tristesse ne serait pas que l'Evangile serait devenu
stérile mais que les relais manquent. Et les
relais dans notre société si diverse, si blessée,
ont besoin d'être innombrables, variés, indéfiniment
adaptés à des hommes, des femmes, des jeunes,
des enfants qui demandent à être respectés
dans leur singularité. Il faut des témoins
innombrables. Qui seront-ils ?
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