Massacres au Timor en Indonésie.
Le Secours Catholique répond à l'appel d'urgence.
Les massacres se poursuivent au Timor. Les maisons et les
églises sont incendiées alors que l'avocat
et dirigeant indépendantiste, Xanana Gusmao,
doit être libéré mardi après
vingt ans de prison. La population, à très
grande majorité catholique, est expulsée vers
des destinations inconnues. Selon la Croix-Rouge, plus de
60 000 personnes sont déportées actuellement.
Mgr Belo, évêque de Dili, avait lancé
un appel désespéré à la communauté
internationale pour une intervention rapide. Lundi, l'évêché
de Dili, où s'étaient réfugiés
plus de 5 000 personnes, a été attaqué
par les miliciens pro indonésiens de même que
le siège du Comité international de la Croix-Rouge.
L'évêque, Mgr Carlos Felipe Ximenes Belo, salésien,
prix Nobel de la Paix en octobre 1996, avait été
expulsé vers Baucau pour être mis en "sécurité"
selon la police indonésienne. Son retour à
Dili avait été annoncé après
une rencontre avec Mgr Basilio do Nascimento, évêque
de Baucau.
Peu de journalistes peuvent témoigner sur place
car ils sont ramenés aux frontières. Les miliciens
pro-indonésiens sont recrutés dans la population
pour des sommes de l'ordre de 200 FF, ce qui représente
une valeur importante en Indonésie.
Le Secours Catholique appelle à une réaction
rapide et demande l'envoi immédiat d'une force de
paix sous mandat de l'ONU. Le Secours catholique a délégué
un de ses collaborateurs durant deux semaines à la
mission d'observation du référendum avec l'ONU.
En étroite collaboration avec la Caritas du Timor-Oriental
de Dili, il met tout de suite 100 000 FF à la
disposition d'une première aide d'urgence.
Rappelons que cette situation tragique fait suite aux résultats
du référendum du 30 août 1999. Le départ
de l'ONU aggraverait la violence sur le terrain.
Le Timor-Oriental est situé à plus
de 2 500 Km à l'est de Djakarta. Les catholiques
représentent environ 8O % de la population qui sélève
à 800 000 habitants. Après une domination
portugaise de quatre siècles, le Timor a été
annexé en 1976.
De nombreuses congrégations françaises sont
présentes en Indonésie mais pas au Timor actuellement.
Service communication
de la Conférence des Evêques de France
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