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Vendredi 4 avril 2003. Le Comité permanent pour les
affaires économiques de la Conférence des évêques
de France rend publique une étude d’opinion
sur l’Église et l’argent. Cette étude
conduite par le cabinet Tremplin, basé à Lyon,
auprès d’un échantillon représentatif
de 800 personnes, avait pour objectif de mieux connaître
l’opinion des Français sur la situation matérielle
de l’Église catholique en France. Elle était
destinée en premier lieu aux économes diocésains,
en charge de la gestion des diocèses.
Ce sondage d’opinion montre que la situation matérielle
de l’Eglise est inégalement connue par
le public. Elle indique une perception positive du rôle
de l’Église dans l’aide aux plus démunis
et dans la création du lien social. Elle souligne
l’importance d’une meilleure communication auprès
du public afin de favoriser la compréhension des enjeux
matériels qui concernent l’Église en
France aujourd’hui. Enfin, en conformité avec
des études antérieures, deux tiers des Français
se disent catholiques.
À l’occasion de la publication de cette étude
d’opinion, on peut rappeler que les finances et les
comptes de l’Église catholique en France sont
gérés de manière décentralisée
et autonome par chacun des 95 diocèses. Si les situations
varient d’un diocèse à l’autre,
des constantes se retrouvent dans la grande majorité des
cas :
En France, l’Eglise catholique ne reçoit
pas de subvention de l’État ou des collectivités
locales (à l’exception des diocèses dits
"concordataires" de
Strasbourg et Metz).
Les charges des diocèses ont tendance à progresser en raison
du poids croissant des salaires et des cotisations sociales, et du coût
d’entretien des bâtiments.
Les prêtres et les évêques perçoivent
un traitement compris entre 747 et 945 e net mensuel. À leurs
côtés, de plus en plus de laïcs, bénévoles
et salariés, apportent leurs compétences au
service de l’Église. Les salaires sont compris
entre le SMIC et 1450 e net mensuel pour un temps plein.
Les bâtiments (églises, cathédrales),
construits avant 1905, appartiennent aux collectivités
locales et à l’État. Les diocèses
sont propriétaires des bâtiments construits
depuis 1905.
Les ressources des diocèses proviennent toutes de
la générosité du public. La collecte
annuelle du Denier de l’Église assure 30 % des
ressources. Le montant du Denier s’est élevé,
en 2001, à 180 millions d’euros.
Les frais de campagne sont de 3 %, à comparer aux
coûts des grands organismes collecteurs compris entre
10 et 20 %.
Les dons ne progressent pas suffisamment pour couvrir l’accroissement
des charges, mettant une grande majorité des diocèses
dans une situation de fragilité matérielle.
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