Né le 1er février
à Kaunas (Lituanie) d'un père diplomate et d'une mère enseignante,
Audrys Juozas Backis quitte un an après son pays pour Paris, où
son père est nommé. Il ne reviendra sur sa terre natale que cinquante
ans plus tard : la seconde guerre mondiale et la mainmise soviétique sur
la Lituanie empêchent le retour de sa famille. Il demeure donc dans la capitale
française où il entreprend ses études de philosophie au séminaire
Saint-Sulpice. En 1957, il intègre le collège lituanien Saint-Casimir
à Rome et étudie à l'université Grégorienne,
où il obtient la licence en théologie après avoir été
ordonné prêtre le 18 mars 1961. En 1964, il obtient un diplôme
de droit canonique à l'université du Latran, tout en suivant les
cours de l'Académie ecclésiastique, qui forme les futurs diplomates
du Saint-Siège. Il entre au service diplomatique du Saint-Siège
et travaille successivement dans les nonciatures aux Philippines (1964-65), au
Costa Rica (1966-68), en Turquie (1969-70) et au Nigeria (1971-73). Il retourne
alors à Rome et travaille de 1974 à 1988 au conseil pour les affaires
publiques de l'Église (aujourd'hui la seconde section de la Secrétairerie
d'État) dont il devient le sous-secrétaire en 1979. Il enseigne
en même temps le droit diplomatique à l'université pontificale
du Latran. En 1988, Jean-Paul II le nomme non apostolique aux Pays-Bas. Pour son
ordination épiscopale, le 4 octobre 1988, le régime communiste permet
à Mgr Stepanovicius de venir à Rome. Trois ans plus tard, le 24
décembre 1991, le mur de Berlin est déjà tombé lorsque
Jean-Paul II le nomme archevêque de Vilnius dont le pape vient de créer
la province ecclésiastique de même nom. Il organise la visite de
Jean-Paul II dans son pays, en septembre 1993. Il rouvre le séminaire de
Vilnius, accordant une attention particulière à la formation des
prêtres, et crée une chaire d'études religieuses à
la faculté de pédagogie de l'université de Vilnius. Il préside
la conférence épiscopale de 1993 à 1999. Il soutient
par ailleurs le mouvement Foi et Lumière des familles d'enfants handicapés,
aidant à la création d'une école favorisant l'intégration.
Il crée en 1992 Betanija, un service d'aide alimentaire pour adultes, mais
aussi un centre d'accueil pour des mères isolées avec leurs bébés,
et en 1999 un centre " Mère de Miséricorde ", animé
par les religieuses de Mère Teresa. Il ouvre également en 1994 un
centre familial de préparation au mariage, et en 1997 Trinapolis, centre
de retraite pour jeunes, prêtres et religieux. Jean-Paul II le crée
cardinal le 21 février 2001. |