La dimension interreligieuse
du Jubilé


- Spécial Pentecôte -


"Le dialogue interreligieux fait partie
de la mission évangélisatrice de l'Eglise"

La citation de Jean Sommet in "L'honneur de la liberté
L'exemple de Tibhirine





 


 





un dialogue essentiel


CITE DU VATICAN, vendredi 9 juin 2000 (ZENIT.org)

 

et aussi
Le message de Jean Paul II


 

Avec Mgr Fitzgérald (Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux)

La Pentecôte fut l'occasion d'une "Journée de réflexion et de prière sur les devoirs des catholiques envers les autres hommes: "annonce du Christ, témoignage, dialogue", réflexion promue par le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux. Un dialogue auquel éveille en particulier, à Rome, la venue d'un groupe de Bouddhistes japonais qui ont demandé de venir assister à la messe présidée par Jean-Paul II. "Le dialogue interreligieux fait partie de la mission évangélisatrice de l'Eglise", écrivait le pape, comme le rappelle Mgr Fitzgerald. "A travers cette journée, nous avons voulu mettre en évidence l'universalité de la Pentecôte (...) elle n'est pas seulement une fête de l'Eglise, elle ne concerne pas seulement ceux qui appartiennent visiblement à l'Eglise. Mais une réflexion sur la mission complète de l'Eglise qui s'adresse à toute personne. Le Saint-Père a souligné dans "Redemptoris Missio" que le dialogue interreligieux fait partie de la mission évangélisatrice de l'Eglise. Donc, le jour de la Pentecôte, nous devons penser aussi au dialogue interreligieux. Qui est suivi, bien sûr, par l'annonce du Christ. Sans l'annonce du Christ, la mission de l'Eglise ne serait pas complète. Et puis, le témoignage fait aussi partie de cette mission. Nous voyons que les Apôtres, le jour de la Pentecôte, n'ont pas peur: ils vont, ils proclament Jésus et donnent le témoignage de leur vie".

 

"Dieu est à l'oeuvre dans le monde"

Mgr Fitzgerald rappelle les paroles du pape Jean-Paul II lors de la Commémoration des Témoins de la foi au XXe s., le 7 mai dernier, au Colisée. "Un tel témoignage, dit-il, rappelle ce qu'a dit le Saint-Père lors de la Commémoration des témoins de la foi au XXe s., et cela fait aussi partie de la mission de l'Eglise: révéler et faire comprendre à toutes les personnes que Dieu est à l'oeuvre dans le monde, à l'intérieur et aussi en dehors de l'Eglise, pourrions-nous dire".

 

Dimension "interreligieuse" du Jubilé

Mgr Fitzgerald, joint par Zenit au téléphone aujourd'hui, souligne aussi qu'il ne s'agit pas de promouvoir une "rencontre" interreligieuse, mais de promouvoir une "réflexion" des catholiques, et "pas exclusivement" pour ce qui concerne le dialogue interreligieux. Les principaux rendez-vous interreligieux du Jubilé sont, rappelle Mgr Fitzgerald, la rencontre - en quelque sorte en Prélude au Jubilé - qui a eu lieu au Vatican en octobre 1999, et comprenait une journée à Assise. La journée du Pardon du 12 mars 2000, à Saint-Pierre, avait aussi une dimension interreligieuse (en particulier la demande de pardon pour les comportements contraires à l'amour, la paix, le droit des peuples, le respect des cultures et des religions.
A Rome, le pape Jean-Paul II présida la Messe solennelle de Pentecôte le samedi soir, sur le parvis de la basilique Saint-Pierre. Un groupe de Bouddhistes japonais ont assisté à la célébration, à leur demande.
Mgr Fitzgerald : "Nous voyons qu'en cette année jubilaire viennent à Rome des groupes de non-chrétiens (...) Il me semble qu'elle ait créé une attente, une nouvelle relation entre les chrétiens et les personnes d'autres religions".

 

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COMMENT ÊTRE CHRÉTIEN AU XXIe SIÈCLE, Pentecôte 2000.

Jean-Paul II aborde le défi de l'annonce du Christ

 

CITÉ DU VATICAN, dimanche 11 juin (ZENIT.org)

Des chants en coréen, en latin, en italien... des fidèles des quatre coins du monde... et même un groupe de bouddhistes japonais ! C'est ainsi que Rome a célébré samedi soir, la fête de la Pentecôte, Place Saint Pierre, en présence de Jean-Paul II. Dans son homélie, le Saint-Père s'est longuement penché sur la manière dont les chrétiens doivent annoncer le Christ dans le monde contemporain.

"En cette année jubilaire, nous sentons le besoin d'une nouvelle Pentecôte, de feu dans le coeur, de mots nouveaux sur les lèvres, d'un regard prophétique (...) On n'impose pas l'Évangile, on le propose".

Le Saint-Père a expliqué au cours de l'homélie que "l'Église a toujours senti fortement l'engagement de proclamer fidèlement le message de l'Évangile, toujours et partout. Elle l'a fait en respectant la dignité des peuples, de leur culture et de leurs traditions. Elle sait parfaitement que le message divin qui lui a été confié n'est pas contraire aux aspirations les plus profondes de l'homme; bien au contraire, il a été révélé par Dieu pour combler au-delà de toutes les attentes, la faim et la soif qui sont dans le coeur de l'homme ...L'Évangile ne doit donc pas être imposé mais proposé, car il ne peut être efficace que s'il est accepté librement et avec amour".

Annonce et dialogue avec les autres religions

"L'Esprit Saint a répandu les 'semences du Verbe' dans les différentes coutumes et cultures pour permettre aux régions les plus différentes d'accueillir l'annonce de l'Évangile ... c'est d'ailleurs un devoir de se mettre à l'écoute de ce que l'Esprit peut suggérer aussi aux 'autres'. Ils peuvent nous offrir des éléments utiles pour arriver à une compréhension plus profonde de ce que le chrétien possède déjà dans la Révélation. Le dialogue peut ainsi conduire à une annonce qui s'adapte mieux aux conditions personnelles de celui qui écoute".


La clé : un "témoignage vécu".

"Seul le chrétien qui vit ce qu'il professe peut être écouté. Il faut par ailleurs tenir compte du fait que parfois les circonstances ne permettent pas l'annonce explicite de Jésus-Christ comme Seigneur et Sauveur de tous. Dans ce cas, le témoignage d'une vie respectueuse, chaste, détachée des richesses et libre face aux pouvoirs de ce monde, en un mot, le témoignage de la sainteté, même offert en silence, peut avoir une grande force de persuasion".

le Comité du Jubilé vous invite à relire
le testament de Christian de Chergé,
prieur de Tibhirine.

Le Pape a expliqué qu'ainsi, le fait d'être "témoins du Christ avec la force de l'Esprit Saint n'empêche pas de collaborer au service de l'homme avec ceux qui appartiennent à d'autres religions. Cela nous conduit au contraire à travailler avec eux en faveur du bien de la société et de la paix dans le monde".

"A l'aube du troisième millénaire, les disciples du Christ savent parfaitement que ce monde est comme une carte de différentes religions. Si les fils de l'Église savent rester ouverts à l'action de l'Esprit Saint, Il les aidera à communiquer, dans le respect des convictions religieuses des autres, le message salvifique unique et universel du Christ".

 

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"Là, j'assiste à ce que j'appelle la naissance de l'Eglise … Il s'agit plutôt de reconstituer une communauté qui donne sens à la liberté de chacun et qui en plus reste une source authentique de cette liberté, car elle n'accepte pas d'être dans une situation de puissance … et c'est cela la constitution d'une église véritable, une société de gratuité et d'impuissance, une communauté sans moyens de résistance physique, sans armes cachées…"

Jean Sommet, l'honneur de la liberté

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