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Chants et musique dans les célébrations de mariage

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pas de musicien ou pas d’instrument. On se tourne alors vers les disques. Ne serait-il pas possible, dans la plupart des cas, d’inviter les fiancés à chercher des musiciens dans leurs relations proches ou lointaines ? Les écoles de musique et conservatoires ne manquent pas d’éléves souvent d’un bon niveau qui seraient heureux d’offrir leur talent dans de telles circonstances. La liturgie est une succession d’actes accomplis par des êtres vivants ; par elle, le Seigneur répand sa grâce sur chacun des membres présents et, en premier, sur les mariés. Comment une musique enregistrée pourrait-elle vibrer à l’unisson, alors que les musiciens ne sont pas présents, qu’il ne s’agit au fond que de la trace d’un acte musical ?

Une expression musicale vivante

Le deuxième obstacle est celui des propositions toutes faites de musiques enregistrées pour les mariages. Comment ne pas percevoir une contradiction entre le besoin des fiancés de vivre vraiment cette célébration comme la leur et la facilité apparente à "’utiliser" un produit commercial pensé pour le plus grand nombre ! La rencontre avec l’organiste ou les musiciens qui interviendront est très importante.

"(L’organiste) peut pleinement jouer son rôle au sein de son secteur pastoral. Même si ses compétences sont modestes (...), il peut collaborer avec tous les autres chrétiens engagés dans la pastorale liturgique et sacramentelle : équipes (...) de préparation au mariage (...)" (1)

Ce texte peut s’appliquer bien sûr à tous les instrumentistes appelés à participer à une célébration de mariage. Rien ne remplacera jamais l’expression musicale vivante comme expression de personnes vibrantes habitées par le souffle de la vie. La densité d’une célébration ne dépend pas de la somptuosité sonore mais de la juste adéquation du choix musical avec ce qui est vécu, le lieu où l’on célèbre, la prise en compte des personnes présentes et d’autres conditions qu’une attention accueillante fera découvrir.

La question du répertoire instrumental est évidemment centrale. Elle dépend en premier lieu de ce que les musiciens peuvent proposer (2)

Elle se fait en concertation avec celui qui présidera la célébration. Une pièce venue du monde profane n’est pas forcément à exclure : elle exprime une part du vécu des fiancés ; elle peut permetttre, en ouverture, de faire du groupe présent une assemblée, à partir de ce qui constitue la trame de sa vie, pour l’inviter à accueillir le Seigneur. Ici encore, le dialogue avec tous les partenaires ne peut qu’être fécond : une célébration de mariage n’est pas une représentation théâtrale ou musicale, même si cette dimension n’est pas complètement étrangère. Si la musique et le chant ne sont pas l’essentiel de la célébration, ils sont pourtant l’expression privilégiée de la présence de tous à l’événement unique dont ils sont acteurs et témoins.

1. CELPS, Charte des organistes & 3

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