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De l’usage du baptistère en dehors du baptême

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baptistère retrouve sa place dans la célébration du mystère de la foi, la foi même dans laquelle nous avons été baptisés.

Il rappelle que l’aventure de la foi commence par une plongée dans la mort et la résurrection du Christ et qu’il faut éprouver, physiquement, le retournement du coeur que propose la préparation pénitentielle. Dans le cas d’une assemblée peu nombreuse, on peut accueillir les fidèles autour du baptistère où se déroulent le rite de la salutation et l’aspersion, et d’où l’on part en procession vers le lieu de la Parole en chantant le « Gloire à Dieu ».

Dans tous les cas, on veillera à la beauté des objets, préférant à des seaux une vasque que l’on porte, et aux goupillons, des rameaux de laurier ou de buis.

Quant aux funérailles, la Présentation du rituel dit ceci : « C’est le mystère pascal du Christ que l’Église célèbre, avec foi, dans les funérailles de ses enfants. Ils sont devenus par leur baptême membres du Christ mort et ressuscité. » Au moment du dernier adieu, le prêtre introduit le rite de l’aspersion du corps du défunt par la monition suivante : « Nous espérons et nous croyons que tous, nous ressusciterons ! En signe de cette foi, je bénis ce corps... ». Et le rituel rappelle, en note, que « l’encensement est toujours facultatif » (n° 113 à 120), ce qui implique que l’aspersion, elle, ne l’est pas. En effet, l’espérance chrétienne trouve aussi sa source dans la mort et la résurrection du Christ où le Chrétien a été plongé lors de son baptême. Ici encore, l’usage du baptistère peut trouver sa place et renforcer la signification d’un rite que l’on a trop facilement tendance à supprimer, alors qu’il rapporte l’espérance chrétienne à l’identité chrétienne.

Trop souvent, malheureusement, on apporte des vases d’on ne sait trop bien où, sans réel geste liturgique, et sans aucun lien avec ce que signifie l’eau qu’ils contiennent. On transforme ainsi un geste fondateur en un rite vide de tout sens. Que l’un des membres de l’équipe de préparation se rende au baptistère, qu’il y prenne de l’eau et l’apporte dans un beau récipient en traversant l’assemblée, qu’il la verse dans une belle vasque disposée devant le cercueil, et voilà que le geste de l’aspersion reprend tout son sens : c’est la foi en la résurrection. Quelle catéchèse pour ceux qui sont loin de la foi chrétienne ! Quel rappel pour les chrétiens qui accompagnent un des leurs !

Penser à l’utilisation du baptistère dans d’autres célébrations que celle du baptême peut renouveler nos pratiques ou en approfondir le sens. A condition, toutefois, que le lieu du baptême soit propre, fleuri, suffisamment dégagé pour être visible et permettre de se rassembler autour. Toutes ces raisons poussent à plaider pour que le baptistère soit à une distance certaine de l’autel, de manière à manifester

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