attendre, éteindre. Tout éteindre et s’éteindre soi-même, pour qu’il naisse. (1) »
©Jean Chaylard
Chaque dimanche de l’Avent il est coutumier d’associer une bougie à nos compositions, mais simplicité et sobriété s’imposent : une belle branche dénudée à la forme originale, un peu de verdure de saison, un élément floral sans doute trouvé chez le fleuriste, et nous pourrons faire nôtre la phrase du frère Didier : « Une seule fleur suffit ». Noël, fête de « l’Inattendu de Dieu ». « Dieu se révèle sous un visage inattendu et nous invite à l’accueillir et à le chercher sur un chemin inattendu. (2) »
Fleurir Noël : nichées au creux d’une belle souche, poinsettias, azalées, cyclamens au choix, trouveraient bien leur place accompagnés de branches de conifères quelques cierges, pour créer joie et émerveillement.
Écoutons encore le moine de Ligugé : « l’hiver est floraison lui aussi, mais floraison inverse, introvertie ; il est l’éclosion et l’illumination des choses, à l’intérieur d’elles-mêmes alors que les autres saisons divulguent, l’hiver secrète »
« Devant la nature dénudée de l’hiver, qui peut imaginer la profusion de l’été ? N’en n’est t’il pas ainsi de nos hivers intérieurs ? Et pourtant, il y a toujours en chaque hiver une promesse de vie qui fait, dans le silence, son travail de renaissance. (3) »
Écoute… la vie est là !
Christiane Chaylard
Notes :
1. « Étincelles » de François Cassinena-Trévedy – Éditions Ad Solem
2. « Dire l’Évangile avec les mots d’aujourd’hui » – Jean Corbineau – éditions Karthala
3. Éditorial de Fleurs qui chantent n° 26
vignette d’illustration ©Editions Wadoo
