qu’aimaient, ce qu’espéraient les générations de chrétiens qui se sont succédé.
Même quand des artistes ou des artisans travaillaient pour peindre, pour sculpter sur commande d’un chrétien isolé ou pour tenter d’exprimer leur propre foi, leur propre vision des choses, même s’ils ouvraient en cela des chemins nouveaux où les hommes de leur temps viendraient peu à peu les rejoindre, ils le faisaient toujours selon le mode d’expression et de sensibilité de leur époque, selon les grandes lignes auxquelles une théologie, une conception de l’histoire, une science biblique étaient alors parvenues. Qu’aurait-on aujourd’hui à conserver si ces générations chrétiennes n’avaient pas ainsi exprimé leur foi ? Que peut-on aujourd’hui créer et imaginer en ce domaine si la sensibilité des architectes et des artistes ne s’accordent pas avec la foi telle qu’elle est vécue ?
Nous formons donc le vœu qu’en travaillant ainsi ensemble au service d’une tâche qui nous passionne, par l’amour de l’art et, pour beaucoup, par l’attachement à une Eglise qui est essentiellement assemblée du Peuple de Dieu, nous parvenions à communier dans un même désir d’œuvrer pour la beauté de ce que nos pères appelaient la Maison-Dieu. »
Extraits de l’article "espace et célébration" publié dans la revue espace eglise arts, architecture n°4, 1978, éditions du CNPL.
