au mystère du salut. Réciproquement, il se montrera attentif aux préoccupations de la communauté, aux questions qu’elle se pose, exégétiques, spirituelles, morales ; il en nourrira l’homélie.
L’heure venue, d’autant plus détaché de son texte qu’il l’aura préparé avec soin, d’autant plus heureux de le partager qu’il en aura éprouvé la fécondité, l’auteur de l’homélie donnera libre cours à la parole, la modulant selon les réactions silencieuses de l’assemblée. « Au bout de deux minutes, disait le violoniste Isaac Stern, je sens si l’auditoire a de l’oreille. » L’assemblée, dirions-nous, a de l’oreille dans la mesure où le prédicateur a du cœur.
Michel Thibault
Article extrait de Célébrer, n°304, mai 2001, p 25-26