Lettre d'information

La méditation du Rosaire

mystères est observée d’une manière trop rigide, elle peut parfois créer un contraste regrettable entre le contenu des mystères, qui sont médités, et ce que propose la liturgie du jour : c’est le cas, par exemple, lorsque la méditation des mystères douloureux a lieu un vendredi, qui est en même temps le jour de Noël. En présence de tels cas, il semble opportun de rappeler que "la caractérisation liturgique d’un jour déterminé prévaut sur son rang dans la semaine ; de même, à certains jours de l’année liturgique, il est possible de prier le Rosaire en substituant certains mystères par d’autres qui s’harmonisent mieux avec le temps liturgique du moment (36). Par exemple, le 6 janvier, solennité de l’Epiphanie, les fidèles prennent une bonne initiative en décidant de méditer les mystères joyeux, et de consacrer ainsi le cinquième mystère à l’adoration des Mages plutôt qu’au recouvrement de Jésus, âgé de douze ans, dans le Temple de Jérusalem. Il reste que de telles substitutions doivent être effectuées avec pondération, et dans un esprit de fidélité à la Sainte Ecriture et à la liturgie.

201. Dans le but de favoriser la contemplation, et afin d’harmoniser l’âme avec la voix de celui qui médite le saint Rosaire (37), un certain nombre de pasteurs et d’experts ont maintes fois suggéré de reprendre l’usage de la "clausule", cet élément ancien qui n’a jamais complètement disparu.

La clausule, qui s’harmonise bien avec le caractère répétitif et méditatif du Rosaire, est constituée de quelques mots qui suivent le nom de Jésus, et ont un rapport avec le mystère énoncé. Une clausule appropriée, permanente pour chaque dizaine, brève dans son énoncé et fidèle à la Sainte Ecriture et à la liturgie, peut constituer une aide de qualité en vue de la prière méditée du saint Rosaire.

202. "En présentant aux fidèles la valeur et la beauté de la prière du chapelet, il convient d’éviter d’employer des expressions qui rejetteraient dans l’ombre d’autres formes excellentes de prières et qui ne tiendraient pas suffisamment compte de l’existence d’autres formes de prières mariales de ce genre, pourtant approuvées elles aussi par l’Eglise (38)", ou qui pourraient provoquer un sentiment de culpabilité chez celui qui ne le médite pas habituellement : "Le Rosaire est une prière excellente, au regard de laquelle le fidèle doit pourtant se sentir sereinement libre, invité à le réciter, en toute quiétude, pour sa beauté intrinsèque (39)".

Notes :

1. CONGREATION POUR LE CULTE DIVIN, Lettre circulaire "Orientations et propositions pour la célébration de l’année mariale", 62

29. Paul VI, Exhortation apostolique Marialis cultus, 47

30. Cf. CIC ; can 246, § 3 ; 276, § 2, 5 ; 663, § 4 ; CONGREGATION POUR LE CLERGE, Directoire pour le ministère et la vie des prêtres, Librairie éditrice vaticane, Cité du Vatican, 1994, 39.

31. Cf. Rituale romanum, De

<< 1 2 3 >>

Enregistrer au format PDF  Version imprimable de cet article

Sur le même thème :