service de l’union avec Dieu et de l’unité du genre humain
Dans le cadre de cette rencontre (1), il me revient d’intervenir sur la prière des psaumes dans le monde contemporain. C’est un immense sujet qui touche non seulement la célébration de la Liturgie des Heures mais en fait l’ensemble de la vie liturgique, tant il est vrai que les psaumes constituent une sorte de matrice vétéro-testamentaire de l’euchologie chrétienne. Je me limiterai donc à proposer quelques lineamenta. Mais autant le dire d’emblée, cette question me tient beaucoup à cœur : elle me paraît même de la plus haute importance pour la vie de l’Eglise et, j’espère sans exagérer, pour l’avenir même du christianisme dans le monde contemporain.
Sans pouvoir la déployer entièrement dans un cadre aussi restreint, l’hypothèse de travail peut se résumer ainsi : dans un monde contemporain dont les chrétiens se font peut-être parfois trop vite les contempteurs, en oubliant qu’ils en font partie jusque dans leur manière même d’aborder les questions religieuses, la prière des psaumes est un chemin privilégié pour réaliser la définition du mystère de l’Eglise qui se trouve au début de la Constitution Lumen Gentium :
« En annonçant l’Evangile à toute créature (cf. Mc 16, 15), le saint Concile (…) désire ardemment illuminer tous les hommes de la lumière du Christ qui resplendit sur le visage de l’Eglise. Celle-ci, pour sa part, est dans le Christ comme un sacrement (veluti sacramentum) ou, si l’on veut, un signe et un moyen (signum et instrumentum) d’opérer l’union intime avec Dieu et l’unité de tout le genre humain ».
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Fr Patrick Prétot, osb, directeur l’Institut Supérieur de Liturgie, Institut catholique de Paris.
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(1) Conférence prononcée à l’occasion de la présentation, le 1er décembre 2008, des "Heures Grégoriennes", préparées par les soins de la communauté Saint-Martin.
