Lettre d'information

La voix dans la liturgie

Seigneur... ») C’est la sensation d’avoir les pieds enracinés dans le sol et de se laisser déplier, grandir. Comme l’arbre, la voix est enracinée dans la terre et se déplie dans les hauteurs. Graves et aigus se rejoignent donnant au son stabilité, équilibre et résonance. Ajouté à cette verticalité, le déploiement horizontal du souffle évoque alors l’image de la croix : l’homme relié entre terre et ciel, ouvert, donné, offert au monde. Chanter, c’est exprimer la vie : la gloire de Dieu, c’est l’homme vivant (saint Irénée).

Où il est temps de conclure... provisoirement

La voix n’est pas destinée à attirer l’attention sur elle. Ce sont le texte et la musique qui sont importants et non celui qui les émet. Une voix simplement belle et habitée par la prière se fait oublier et exprime une foi dans laquelle la communauté pourra se reconnaître. S’il s’agit d’un chantre, il pourra ainsi offrir un modèle imitable par l’assemblée en évitant le vibrato, le port de voix et l’affectation dans la prononciation. Sans être pâle ou désincarnée, la voix ira chercher sa clarté et sa transparence pour servir le texte, la parole de Dieu ou la prière de l’assemblée. Cela suppose de partir du silence avant d’émettre, de s’abandonner en Christ, d’accueillir avant de donner.

Geneviève Judes

Article extrait de la revue Célébrer, n°318, février 2003, p 43-44

<< 1 2

Enregistrer au format PDF  Version imprimable de cet article

Sur le même thème :