Lettre d'information

Le Carême des Baptisés

e, 4e et 5e dimanches de Carême en fourni une occasion unique. Et la communauté chrétienne aura soin d’y assurer une présence priante forte, mais non oppressante pour les catéchumènes (ce n’est pas le moment de les mettre « en vedette » ni d’insister plus que de raison sur le rite du scrutin : cf. p. ZZZ).

Un chemin de conversion

Comme expliqué plus haut, la présence des catéchumènes se préparant à recevoir les sacrements à Pâques, est une chance pour les fidèles qui ont à vivre un Carême de conversion. Les Évangiles de chaque dimanche nous mettent en présence du Christ, nous révélant un peu plus son visage, nous invitant à nous en remettre à lui et à le suivre jusqu’au Père. Il suffit de regarder attentivement l’attitude de Jésus avec la Samaritaine, avec l’Aveugle-né, avec Lazare et ses sœurs, pour mesurer combien le Seigneur nous invite à l’accueil, au partage et à la rencontre de l’autre.

Tout comme les catéchumènes – et leur présence peut nous y aider – nous avons à retrouver ce qui dynamise notre foi dans le Christ ressuscité, à le suivre dans une attitude de charité, d’amour, de solidarité, à nous tourner vers son Père riche en miséricorde pour le louer et pour le supplier. Cela dépend de chacun de nous, mais dans une démarche d’Église.

« Depuis l’allégement des obligations extérieures du Carême, nous avons tendance à le gérer individuellement, à notre convenance, quitte à dire qu’il n’existe plus ou à le comparer au ramadan (…) Les contraintes extérieures qui demeurent (jeûne du mercredi des cendres et du vendredi saint, abstinence des vendredis de Carême) ne sont pas des privations individuelles, mais un signe donné par la communauté des chrétiens de la démarche plus profonde dans laquelle elle s’engage durant le Carême. Paul VI, en allégeant l’extérieur, insistait sur le sens à donner au Carême : prière, écoute de la Parole, conversion, partage, jeûne… Nous y sommes invités toute l’année, mais le Carême est un temps de ressourcement et d’évaluation, celui de la communauté Église qui est appelée aussi à manifester ce qu’elle vit. » (Jean Bouttier, aumônier national du CCFD, plaquette de Carême 1999, fiche édito)

Le chemin de conversion auxquels nous sommes tous appelés est celui de notre baptême. C’est pourquoi l’Église accorde grand prix à la démarche de pénitence et de réconciliation pendant le Carême. Nous sommes appelés à retrouver en nous l’homme nouveau que le Christ ne cesse de révéler depuis le jour de notre baptême. Nous sommes appelés à redécouvrir la grâce de ce baptême, ce qui fait sa force et les choix qu’il suppose de notre part. Et cela se fait par l’écoute de la Parole, le partage avec les frères (voir les propositions du CCFD), la prière et le jeûne.

Cela peut-il se faire mieux que dans le même mouvement que celui qu’empruntent les

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