Lettre d'information

Le chapelet à la Miséricorde divine

Accueil > Liturgie > Liturgie et Sacrements > Année de la miséricorde > Le chapelet à la Miséricorde divine

t’offre le Corps et le Sang, l’Ame et la Divinité de ton Fils bien-aimé Notre-Seigneur Jésus-Christ en réparation de nos péchés et de ceux du monde entier » est hautement eucharistique. Elle cite l’affirmation du concile de Trente (session XIII, canon 1) :

« Le Corps et le Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ, avec son Âme, et sa Divinité, et par conséquent Jésus-Christ tout entier, sont contenus véritablement, réellement, et substantiellement dans le Sacrement de la Très-Sainte Eucharistie ».

Mais surtout, elle situe la prière des fidèles comme une extension de l’offrande eucharistique célébrée au cours de la messe : « Père éternel, je t’offre… ton Fils bien-aimé ». L’offrande du Christ, par amour pour le Père et pour le monde que réalise l’eucharistie, est vraiment le moyen unique de réparation de nos péchés : nulle autre offrande que celle de Dieu lui-même, nul autre sacrifice qui viendrait des hommes, ne peut restaurer la communion entre l’humanité et Dieu.

Entrer profondément dans l’Eucharistie

Le chapelet à la Miséricorde, en quelques mots, condense le contenu le plus haut de la prière de l’Église. Sa récitation toute simple replace le fidèle qui la pratique devant l’amour du Christ qui nous sauve, un amour qui va jusqu’au bout (Jn 13, 1), un amour vraiment miséricordieux, puisqu’il veut réparer, restaurer, notre relation avec le Père. La prière du chapelet à la Miséricorde peut attiser en chacun le désir de participer toujours plus pleinement, consciemment et activement, à l’offrande du Christ, en s’unissant à lui dans la célébration de l’eucharistie. De la sorte, elle s’offre comme un moyen d’extension de la prière liturgique pour conduire à une vie tout entière eucharistique.

Le lien vivant entre dévotion et liturgie

Ainsi, malgré quelques déséquilibres théologiques, mais avec la force de sa simplicité de mise en œuvre, la pratique du chapelet à la Miséricorde divine illustre bien le rapport entre la liturgie et les formes de dévotion. Le concile Vatican II, dans Sacrosanctum Concilium (SC), recommande la pratique des pieux exercices,

« du moment qu’ils sont conformes aux lois et aux normes de l’Église ». Il précise qu’ « ils doivent être réglés de façon à s’harmoniser avec la liturgie, à en découler d’une certaine manière, et à y introduire le peuple parce que, de sa nature, elle leur est de loin supérieure » (SC n° 13).

Les pratiques dévotionnelles authentiques sont comme autant de vaisseaux qui diffusent la vie spirituelle dans les différents membres du corps ecclésial, en respectant leur variété. La liturgie en demeure le cœur battant, d’où toutes prennent leur source et où toutes doivent converger.

Arnaud Toury

Prêtre, délégué PLS du diocèse de Reims

Bibliographie

Petit Journal de sœur Faustine, Marquain (Belgique), Hovine,

<< 1 2 3 >>

Enregistrer au format PDF  Version imprimable de cet article

Sur le même thème :