L’accueil de l’homme, de son histoire, de sa vie, de sa souffrance, de ses angoisses, voire de sa mort, apparaît bien comme le défi par excellence que les milieux de santé doivent relever aujourd’hui et ceci à nouveaux frais.
En effet, ces derniers ont compris, depuis longtemps certes, mais sans doute de manière privilégiée ces dernières décennies, qu’il leur était dévolu de se préoccuper d’abord et avant tout du bien du malade, et ceci dans sa dimension holistique, c’est-à-dire dans son humanité globale, couvrant toutes les dimensions touchant à son existence.
Cette nécessité de prise en compte de la totalité humaine épouse ainsi la diversité des souffrances humaines, qu’elles soient physiques, psychiques, sociales, culturelles ou spirituelles. Elle provoque les milieux de santé à intégrer toujours plus l’angoisse que génère toute maladie et à inventer, dans toutes les situations, un accompagnement qui puisse s’exprimer jusque dans l’approche de la mort.
Louis-Michel Renier
Article extrait de la revue La Maison-Dieu, n°217, 1999, p 51-68