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Ma vie va-t-elle changer après le sacrement de la confirmation ?

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d’agir comme il l’entend.) Mais si l’on entretient cette relation, il y aura des changements au jour le jour. L’action de l’Esprit Saint s’enracine dans une continuité et elle commence bien avant qu’on ait reçu le sacrement de la confirmation. À cause de notre liberté, Dieu respectera toujours ce que nous sommes et agira plutôt comme à l’intérieur de nous-mêmes, en partant du point où l’on est. Cette disponibilité à l’Esprit Saint a besoin d’être nourrie avec la prière et plus particulièrement avec l’eucharistie ; cette ouverture à l’Esprit Saint a besoin d’être ravivée ou comme “débouchée” par le pardon reçu et donné et plus particulièrement avec le sacrement de la réconciliation ; cette docilité à l’Esprit Saint a besoin d’être renforcée par l’engagement qui fait sortir de soi, pour aimer, aider ou servir davantage l’Église, le monde et tout homme.

S’il y a continuité dans notre vie, il est essentiel que celui qui se prépare à recevoir le sacrement de la confirmation soit ouvert et initié, pendant la préparation au sacrement, à cette relation et ce qu’elle appelle.

Que peut faire Dieu si l’on reste plutôt fermé à cette relation ?

La question se redouble si l’on ne fait rien, si l’on n’entretient aucunement cette relation, cette disponibilité, cette ouverture ou cette docilité à l’Esprit Saint. Mais si les sacrements ne sont pas de la magie par laquelle Dieu serait obligé d’agir, l’action de Dieu ne dépend pas non plus de notre activité. Dieu se donne toujours complètement dans les sacrements. Et ce que Dieu a donné, il ne le reprend jamais. Son action pourra sembler comme en sommeil si tout en soi la refuse. Mais la Bible nous décrit Dieu comme rempli de patience. Et Dieu peut agir dans le secret des cœurs, au-delà du visible. Viendront dans la vie, et jusqu’au face à face au-delà de la mort, bien des occasions pour raviver le don reçu, en plénitude.

Faut-il rechercher des changements sensibles ?

Parfois, certains jeunes peuvent être à la recherche de changements ou d’évolutions sensibles. Comme si ce qui était ressenti était l’unique preuve de l’action de Dieu. L’expérience des mystiques — ces experts de la vie avec Dieu, dans l’Église, depuis deux millénaires — permet de répondre avec assurance que l’action de l’Esprit Saint ne se joue pas d’abord dans le sensible, mais qu’elle doit se situer plus profondément encore. Rechercher uniquement le sensible pourrait être une recherche tournée vers soi-même et non pas vers Dieu. Néanmoins, les fruits de l’Esprit comme la paix, la joie, la douceur, la confiance, peuvent avoir une expression sensible. Quand cela est donné, il s’agit de ne pas le refuser et de l’accueillir au mieux.

P. Jérôme Guingand, sj

illustration de l’article ©SNCC

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