Lettre d'information

Mariage et eucharistie

un couple dont l’un n’est pas baptisé(e) et l’autre pas catéchisé(e). On pourra aussi trouver toutes les situations intermédiaires et s’interroger alors sur l’opportunité de célébrer le mariage au cours de la messe.

Se donner quelques repères

Il n’y a pas de règle absolue. On ne peut que se donner des éléments d’appréciation.

« Bien des mariages sont célébrés sans la messe. Celle-ci n’est pas un moyen de donner plus d’éclat ou de valeur au mariage. »

La plupart des couples ne demandent pas la messe pour leur mariage. Leur lien ténu avec l’Église, leur difficulté à reconnaître sa foi ne les y incite pas. Nous ne pouvons juger de leur degré de foi ni des motivations profondes qui les animent, mais nous sommes interrogés par les demandes de célébration sans lien visible avec une communauté chrétienne. Il m’arrive de les inviter à venir une ou plusieurs fois à l’assemblée dominicale avant leur mariage, mais tous ne donnent pas suite à cette invitation.

D’autres, il est vrai, souhaitent se marier au cours d’une messe alors que l’un des deux n’est pas catéchisé, voire pas baptisé, ou – le plus souvent – alors qu’ils n’ont plus de pratique eucharistique depuis des années. Comme agents pastoraux, et comme pratiquants réguliers, nous avons souffert des abandons de la pratique eucharistique par des êtres chers. L’eucharistie a une telle importance pour nous, que nous nous sentirions coupables de manquer la messe. Ce n’est bien sûr pas le cas de beaucoup parmi ceux qui demandent le mariage. Mais pouvons-nous leur en tenir rigueur ? La pratique religieuse n’est pas le seul critère à prendre en compte pour apprécier qui ils sont et discerner de l’opportunité de célébrer l’eucharistie au cours du mariage. C’est le dialogue et l’écoute qui permettront de chercher la meilleure solution : il se peut que la messe et sa préparation permettent une réelle avancée ; il se peut, à l’inverse, qu’une telle célébration apparaisse totalement factice.

Parfois, ce sont les parents qui n’imaginent pas que leurs enfants puissent se marier sans messe et, plus ou moins consciemment, font pression sur eux. Leur insistance peut parfois aider comme elle peut aussi fausser la démarche des jeunes. C’est pourtant avec ces derniers que la décision définitive devra être prise.

Quelques questions peuvent aider à clarifier le choix des futurs : Leurs invités, ou au moins une part d’entre eux, sont-ils en mesure de participer à l’eucharistie et d’y communier ? Eux-mêmes sont-ils capables de faire un effort réel de participation à l’eucharistie dans le temps de leur préparation au mariage, et ensuite ? Sont-ils en mesure, avec leurs invités, de prendre une part active à l’eucharistie ?

Les situations pastorales et les traditions locales sont diverses et il importe – dans un même secteur pastoral – de se

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