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Nos églises, mémoire vivante (60)

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Dans le « Eglise de Beauvais, avance au large » de Mgr Jean Paul James, comme « points d’attention pour la catéchèse dans l’Oise (15 mars 2008), il était écrit : « Le diocèse possède un patrimoine religieux important. On veillera par des visites guidées, à mettre en valeur le sens chrétien de l’architecture et des autres œuvres artistiques. On encouragera le développement des initiatives et des groupes de réflexion autour de « Art, bible et foi chrétienne ».

Dans la Vallée de l’Automne, et ses trente-cinq clochers, quinze mille entrées sont enregistrées, une année sur deux. Ce n’est qu’un exemple entre cent ou mille. Les églises, parmi les lieux de patrimoine, continuent d’exercer leur attrait, comme une mémoire vivante, comme une inconsciente racine. Les élus s’en font souvent les champions, non sans courage. Comme s’ils se faisaient pour leurs concitoyens, les « bergers » de leur âme.

Une chose est de mettre au point une visite d’église dans une approche historique, culturelle, patrimoniale. Certains parmi nous sont d’ailleurs des guides professionnels et patentés. Autre chose est de préparer la même visite selon une approche de type catéchétique, de manière à laisser décanter chez le visiteur une expérience esthétique, poétique, spirituelle, en attente d’être révélée comme expérience chrétienne du mystère.

Eglise de Glatigny. © GD

Une charge théologique

Le « dosage » approprié de l’un et de l’autre aspect de la même visite se met au point avec d’autres chrétiens, habités eux aussi par le même esprit. Les « enseignants » en herbe, ou patentés, voudraient se faire les « éveilleurs » du mystère. Les « catéchistes » ont besoin de la science des premiers.

Portail de la cathédrale de Senlis. Photo P. Stéphan Janssens

Portail de la cathédrale de Senlis. Photo P. Stéphan Janssens

Accompagner le développement du chantier d’une nouvelle église (Chapelle de Crépy en 2009, Eglise Notre Dame de la Source, en 1996, etc.) permet de mieux s’en rendre compte. Quand une église a fait l’objet d’une « dédicace », d’une « consécration », elle est devenue, de fait, en lieu théologique, reconnue comme tel par les croyants. Déjà par la concertation grâce à laquelle tous et chacun se sont peu à peu mis d’accord : nécessité pastorale, concertation et mise en œuvre avec les élus, fidèles, pasteurs, choix de l’art sacré, en cohérence avec l’évêque et le reste du diocèse, en respect profond du « génie du lieu ». L’usage liturgique qui s’en est suivi n’a fait que raviver, actualiser cette charge théologique du lieu. Un tel dosage mérite qu’on se le réapproprie par la suite, maintenant, surtout si le secret d’une telle alliance concrète a fini par être oublié.

L’itinéraire accompli en France depuis bientôt une génération va bien dans ce sens (voir la « Lettre aux catholiques de France » et le « Texte

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