Lettre d'information

Orgue, éveille-toi !

nécessité de l’accompagnement « toujours et partout » ! Faut-il systématiquement accompagner tous les Et avec votre esprit !, voire le Notre-Père s’il est chanté ? Mais, en tout état de cause, le jeu de l’orgue n’en sera que plus enrichissant lorsqu’il interviendra. La richesse de l’orgue vient de la riche variété de ses timbres, mais aussi du fait que, du 32 au 2 pieds, il couvre l’étendue des sons audibles.

Illustrer

Le mot n’est pas à prendre ici au sens de décorer, mais de rendre illustre, solennel. De soi, le rite est répétitif et l’on retrouvera dimanche prochain le même rite de communion que celui de dimanche dernier. Mais en même temps, chaque célébration est unique. Peu d’éléments ne le manifestent mieux que le choix des chants et le jeu de l’orgue, et, par-dessus tout, que l’improvisation par nature non réitérable.

Accomplir

L’orgue n’est pas un décorateur de célébration. Comme nous le disons par ailleurs, il est un « ministre célébrant ». Cela signifie que l’orgue est un des acteurs grâce auxquels la célébration s’accomplit. L’orgue a un rôle primordial dans la prise en charge du déroulement rituel. Quatre secondes d’attente de l’orgue au Seigneur prends pitié ou deux au Sanctus, et le rythme du rite est cassé. Accomplir sa tâche, c’est non seulement, pour l’organiste, savoir jouer, mais être prêt à jouer. On peut même dire qu’étant donné le rôle d’animateur que tient l’organiste, il doit intellectuellement et spirituellement devancer son jeu, car, en matière d’animation, seul est à l’heure celui qui est avant l’heure !

Claude Duchesneau

Article extrait de la revue Célebrer, n°288, avril-mai 1999

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