technique des soudures. Par ailleurs de nombreuses rayures indiquent un nettoyage ancien à la brosse dont l’action abrasive a été particulièrement néfaste avec le temps.
Dans le cadre de cette restauration, on a effectué un nettoyage complet des pièces (tranches comprises), une recomposition et un collage des éléments qui le nécessitaient et une remise en plomb. Quelques pièces neuves ont été intégrées en fonction des lacunes. La pose d’une verrière de protection extérieure a été jugée indispensable. Elle seule peut stopper toute menace de disparition de l’œuvre en éliminant l’eau de pluie en face externe et l’eau de condensation en face interne.
- Un vitrail en pleine lumière
Désormais sauvegardé, le vitrail de la fenêtre axiale du chœur se livre au regard de nos contemporains en pleine lumière. C’est avec les mains ouvertes que le Christ du Jugement dernier montre ses plaies et accueille nos prières et nos pensées. La première impression est celle d’une belle harmonie des couleurs. Bleu, rouge, vert et orange rivalisent de nuances contrastant ainsi avec les grisailles des baies voisines.
La baie se compose de deux lancettes et d’une rose :
1e lancette : la lapidation de saint Etienne (registre inférieur), le Christ en croix entouré de Marie et de saint Jean (registre supérieur).
2e lancette : la décollation d’un saint Evêque (registre inférieur), un Evêque bénissant figuré en pied sous une arcature (registre supérieur).
On associe volontiers la scène de décollation au martyre de saint Denis même si le code iconographique n’est pas respecté.
Le sommet de chaque registre supérieur est animé par des anges thuriféraires qui agitent leurs encensoirs. A gauche ils se font face, à droite ils se tournent le dos. La rose : autour d’un médaillon central gravitent six lobes décorés d’un motif géométrique (quadrilobe et losange) ; au centre le Christ apparaît assis, les mains ouvertes, vestige partiel de la scène du Jugement dernier qui ornait autrefois la rose. Le médaillon central a d’ailleurs fait l’objet d’une recomposition à l’occasion de cette restauration. Les larges bandes rayonnantes du fond sur lequel se détachait le Christ était une restitution imaginée par Henri Carot en 1912. La création proposée aujourd’hui – la lune et le soleil superposés sur un fond bleu – se réfère aux descriptions anciennes du vitrail et renvoie au texte biblique.
Crédits texte : Commission diocésaine d’art sacré, Nathalie Ensergueix / Crédit photographique : © Juan José Alva
- Informations pratiques :
Calendrier du projet de restauration : 2007-2009 / Maîtrise d’ouvrage : Etat, DRAC Ile de France / Maitrise d’œuvre : Jacques Moulin, Architecte en Chef des Monuments Historiques / Entreprise : Vitrail France, 17 rue de Tascher, 72 000 Le Mans
Remerciements
Plaquette réalisée à
