perizonium, il a été choisi de mettre au jour le deuxième niveau de couleur car le niveau de polychromie le plus ancien était trop lacunaire. En revanche pour le visage du Christ, c’est ce premier niveau qui a été choisi afin de mettre en évidence les détails du visage comme le travail de sculpture de la barbe et de la moustache, les traits de la bouche.
Christ restauré, avant replacement. Photo Ville de Saint-Junien
Pour le perizonium, le dégagement de la polychromie a mis en évidence une couleur verte avec une bordure rouge en haut et en bas. A l’origine, la ceinture du vêtement et sa bordure comportaient des incrustations de cabochons imitant des pierres précieuses, qui semblent avoir disparu avant que ne soit appliqué le deuxième surpeint sur l’œuvre.
De même, le dégagement du torse du christ a mis en évidence la présence inhabituelle de deux plaies sur le côté du corps. La première plaie (Le récit de la Bible rapporte que cette plaie a été infligée par la lance d’un soldat pour s’assurer de la mort effective du Christ sur la croix), petite et presque verticale a dû être recouverte lors des premiers repeints et une deuxième a été retaillée en dessous lors d’une intervention ultérieure.
De petites zones de polychromies n’ont pas été dégagées afin de témoigner des interventions successives sur l’oeuvre. Un comblement des manques structurels importants et des retouches colorées à l’aquarelle ont été les dernières étapes de la restauration du Christ.
Visage du Christ après Restauration. Photo Ville de Saint-Junien
La croix a été désinsectisée et consolidée. Une partie du montant vertical a dû être remplacée par une planche de même essence, le bois étant trop vermoulu pour assurer une solidité optimale à la pièce.
L’œuvre a été replacée dans la collégiale en novembre 2008. Elle est depuis placée sous télésurveillance et un cartel de présentation de l’œuvre devrait bientôt être installé. De même le Christ sera prochainement rehaussé, c’est-à-dire qu’il sera présenté plus haut sur le pilier où il se trouve actuellement.
Christ restauré et replacé. Photo Ville de Saint-Junien
Il subsiste peu de Christ en croix datant de la période romane en place dans nos églises, et les quelques rares sculptures du même type qui sont conservées sont pour la plupart exposées dans des musées.
Cette restauration a été possible grâce à l’aide financière du Ministère de la Culture et de la Communication, direction régionale des affaires culturelles du Limousin (50 %), Le coût cette opération est de 4999,28 € TTC pour l’étude et de 18 561,92 € TTC pour la restauration de l’œuvre.
Consultez le site du diocèse de Limoges et celui de la ville de Saint-Junien
