dégarni évoque le philosophe chrétien et le premier grand théologien qu’il a été. Il tient dans ses mains le livre de la Bonne Nouvelle qu’il n’a cessé de proposer dans toutes les villes et pays du pourtour méditerranéen, « à temps et à contretemps » (2 Tm 4,2). L’épée traditionnelle, symbole de la Parole qui pénètre les coeurs, se transforme ici en croix : « je ne veux rien connaître sinon la Croix du Christ » (Ga 6,14). Mort martyr, témoin du Ressuscité, la tête renversée repose sur son épaule, tandis que monte de la terre les trois sources, symbole de la vie divine qui se répand et irrigue, par le baptême, le Corps du Christ qu’est l’Église (cf .Eph 1,22-23).
C’est un travail soigné, fait par un pyrénéen aux attaches biarrotes, fier d’ajouter aux couleurs plus chatoyantes des pierres de la Rhune et de la Côte, le marbre noir aux veines immaculées des Pyrénées plus lointaines. Jacke Lorinet n’a pas eu peur d’innover par cette œuvre de facture moderne, comme de juste pour un apôtre vraiment novateur en son temps et aujourd’hui encore.
Père Michel Garat
Crédits photographiques : Philippe Paillaugue
