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Trésor de cathédrale de Chartres

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Le trésor déposé à la Cathédrale de Chartres témoigne des aléas de la vie du sanctuaire : si certains objets appartiennent au trésor ‘historique’, la majorité d’entre eux provient d’un regroupement effectué au XIXème siècle et prolongé depuis lors.

Le tabernacle de Saint Aignan, réalisé à Limoges vers 1225, est une pièce dont la rareté et la qualité d’exécution situent comme l’un des plus beau exemples d’émail champlevé. L’attention se portera aussi sur une navette à encens et une large croix de procession, pièces datant du début du XVIème siècle et dont on appréciera l’ornementation ciselé.

tabernacle Tabernacle de Saint Aignan XIIIe s / copyright : Rectorat de la cathédrale de Chartres

Chartres conserve plus de cent calices, dont plusieurs sont classés, avec des dates de réalisation qui s’échelonnent entre le XVIème siècle (calice dit ‘de Henri III’), le XVIIème siècle (calice dit ‘de Mgr Michon’) et le XIXème siècle (calice de l’orfèvre Paul Brunet). Commencé en 1992 et prolongé depuis cette date, l’ensemble exceptionnel créé par Goudji (calice, évangéliaire, burettes, encensoir, croix d’autel…) témoigne de la vitalité de l’orfèvrerie sacrée contemporaine.

navette Navette à encens XVIe s / copyright : Rectorat de la cathédrale de Chartres

On trouve dans le trésor de Chartres plusieurs tissus remarquables, dont les vêtements brodés de Notre dame du Pilier, réalisés vers 1650 (lin, soies polychromes, fils d’or et argent). Enfin – occurrence insolite des arts premiers - il conserve deux rarissimes ceintures en coquillages, offertes par les tribus indiennes du Canada (Hurons en 1678, Abénaquis en 1700), vouant ces dernières à Notre Dame de Chartres.

évangeliaire Evangéliaire - Goudji (1992) - Tous droits réservés / copyright : Rectorat de la cathédrale de Chartres

Surtout, sont présentés conjointement avec le trésor, plusieurs éléments lapidaires du jubé construit au XIIIème siècle et détruit en 1763. La sculpture est d’une fraîcheur et d’une justesse graphique qui en font aux yeux des spécialistes un sommet de la sculpture médiévale. L’état de conservation de ces pièces, autrefois situées en intérieur, est optimal, et permet d’observer les restes de polychromies, ainsi que l’extrême finesse des décors. On admirera les quadrilobes ‘aux évangélistes’ et ‘aux animaux’, mais plus encore les scènes consacrées à l’annonce aux bergers, à la nativité ou à l’adoration des mages.

Le trésor de la cathédrale de Chartres est actuellement fermé, pour des raisons de conservation et de sécurisation. Un projet d’ouverture au public a été finalisé, qui devrait être mise en œuvre dans les prochaines années.

copyright images et texte : Rectorat de la cathédrale de Chartres

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