paroisses proposent une vraie vie d’équipe aux servants. Avec un appel, une remise d’aube, des cordons de croix de différentes couleurs, elles marquent le cheminement de chacun. « Dans un groupe, les jeunes s’entraident et vivent fraternellement : c’est une réalité visible, note F. Hermann Delplanque, religieux prémontré, qui a collaboré au Guide pastoral. Ils s’y investissent et interpellent d’autres camarades. » Les aînés, souvent lycéens, aident les animateurs et partagent leurs expériences. « Témoins auprès des plus jeunes, ils trouvent là un vrai lieu d’exercice de la foi adulte », complète le P. Beaumer.
À Orléans, Marie-Pierre Élaudais, responsable diocésaine, essaie de valoriser la présence des jeunes dans chaque paroisse, rurale ou urbaine. Elle n’hésite pas à les inviter à servir à la cathédrale lors des ordinations ou des fêtes. « Ils découvrent une autre ouverture », assure-t-elle. L’esprit de service des jeunes rejaillit au-delà du chœur. « À la suite du premier service de son garçon, une mère m’a confiée que toute la famille avait discuté de ce qui s’était passé à la messe, rapporte F. Hermann. Je crois à l’importance de cet éveil à la foi pour les jeunes eux-même avec un retentissement dans les familles. » S’il vient un âge où il faut les aider à raccrocher leurs aubes pour s’engager autrement, la pastorale des servants d’autel est néanmoins « une belle perspective pour les jeunes d’aujourd’hui : ceux qui arrivent en rollers pour servir la messe », s’enthousiasme F. Hermann.
Selon un article de Florence de Maistre, extrait de la Revue "Catholiques en France", Conférence des évêques de France, n° juillet 2007
Pour aller plus loin Les servants d’autel, Guide pastoral de l’accompagnateur, Éd. Cerf/SNPLS, coll. « Guides célébrer », 124 p., 14 euros.
Crédit photo : Beauperin
