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De l’autel à l’ambon, le cérémonial de l’évangéliaire

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Étant donné que l’évangéliaire fait partie des quelques objets liturgiques (autel, croix, eucharistie) qui sont vénérés par l’encens ou le baiser, il semble qu’il soit préférable de ne pas le rapporter simplement à la crédence.

On voit déjà dans certaines églises de France que d’anciens lutrins magnifiquement ouvragés et bien visibles de l’assemblée sont utilisés pour y déposer l’évangéliaire après la proclamation de l’évangile. Certaines belles chaires anciennes encore en place et pas trop hautes pourraient être aussi utilisées dans ce sens, de manière à ce que l’évangéliaire reste visible des fidèles jusqu’à la fin de la célébration. Si cela convient, dans certaines assemblées pas trop nombreuses, il sera possible de disposer l’évangéliaire face aux fidèles, ouvert à la page où se trouve une illustration du passage d’évangile qui aura été entendu. Il existe aussi quelques ambons qui comportent un support du livre tourné vers l’assemblée, sur lequel on peut déposer l’évangéliaire après l’acclamation des fidèles.

On peut aussi souhaiter que l’évangéliaire soit maintenu à l’ambon durant l’homélie et ne soit déplacé qu’ensuite, pour manifester que c’est bien la parole évangélique entendue qui va être commentée. Il peut y avoir une manière de retirer le lectionnaire ou l’évangéliaire de l’ambon pour faire place aux notes écrites de celui qui donne l’homélie, comme si le livre, support de la Parole, devenait un objet gênant ; au risque de manifester que celui qui fait l’homélie tient beaucoup à son texte et parle en son nom propre en s’appuyant sur son talent... Mais beaucoup d’ambons sont trop petits pour loger confortablement en même temps un évangéliaire et les notes pour l’homélie. La Présentation Générale du Lectionnaire Romain dit la même chose au n° 34 mais pour d’autres raisons : « Pour que l’ambon serve aux célébrations d’une manière bien appropriée, il est bon qu’il soit assez large, car plusieurs ministres doivent parfois y prendre place en même temps. »

Il est aussi évidemment possible de laisser l’évangéliaire à l’ambon jusqu’à la fin de la célébration.

Pierre Faure s.j.

Article extrait des Chroniques d’art sacré, n°85, printemps 2006, p 11-12

1. Parole de Dieu et année liturgique, C.L.D., 1997, p. 26.

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