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Découverte : les fresques de Marie Baranger dans les Landes

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prélats ; le pape coiffé de sa tiare est agenouillé à sa droite ; il est plus petit. La zone de gauche met en scène l’épisode des apôtres dans la barque sur le lac, qui regardent Jésus arrivant sur les eaux, cependant que Pierre se jette à l’eau pour le rejoindre, mais il s’enfonce. A droite, un paysage jaune et orangé où se profilent les Pyrénées met en valeur une grotte de Lourdes reconnaissable mais interprétée par le jeu coloré (la Vierge exécutée en blanc est entourée d’un halo jaune qui forme une sorte de mandorle) ; Bernadette, plus réaliste, est représentée agenouillée et en prière. Ces trois scènes principales sont complétées par deux groupes d’anges agenouillés de part et d’autre de l’autel ; à gauche, sur la rive du lac au premier plan, un troupeau de brebis au caractère symbolique évident. A droite, l’artiste a inclus une sorte de livre-stèle flanquée d’un drapeau tricolore, pour commémorer les morts de la Guerre. Baranger a peint dans la sacristie de l’église une « Sainte face », petite fresque d’environ 30 x 50 cm.

Ce thème de la commémoration de la Grande Guerre a peut-être d’autant plus intéressé Baranger que c’était par le fait d’une autre guerre qu’elle se trouvait dans les Landes. On le retrouve à Arx ; elle est le seul thème illustré à l’église de Betbezer, une fresque réalisée entre le 30 janvier et le 13 février 1941 dans la nef. Signée, elle englobe la plaque commémorative de marbre en utilisant de façon discrète les tonalités de gris rosées du tableau qui la surmonte - une grande Crucifixion. De part et d’autre de cette plaque, deux anges tiennent des lauriers. A l’église de la Madeleine de Mont-de-Marsan, autour du mémorial de la Guerre 1914-1918, Baranger a peint en mars 1941 dans la chapelle Saint Exupère un « Christ en croix » de 10 m2, une fresque actuellement recouverte d’un badigeon.

La représentation de la Vierge est un thème récurrent chez Baranger, qui l’a décliné de diverses façons. A Gabarret, où Marie Baranger fuyant les bombardements d’Angoulême résida deux mois en compagnie de sa sœur et de ses quatre enfants, elle exécuta en juillet 1940 des scènes qui accompagnent deux statues de l’église Saint-Lupère : la statue de Saint Joseph est encadrée de deux grands pins, à gauche une scène illustre « la bonne mort », à droite une autre, « le travail ». Autour de celle de la Vierge à l’Enfant, des jeunes filles tenant des couronnes constituent deux groupes au-dessous desquels, à gauche et à droite de l’autel, trois enfants sont agenouillés et un homme âgé récite son chapelet, devant la silhouette de Notre-Dame de Buglose. (Gabarret possède encore une troisième fresque à thème baptismal, la seule de ce genre dans les Landes, une œuvre assez vaste aux tonalités très douces). Une « Annonciation » et un « mariage de Saint Joseph » furent exécutés en 1941 dans les

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