Lettre d'information

Des cendres au feu de la Pentecôte

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seconde formule d’imposition des cendres. Si la condition humaine est mise en avant, c’est surtout la condition de l’homme aimé de Dieu qu’il faut y voir. Comme si Dieu disait : " Je t’ai tiré de la poussière pour t’amener à la vie et ce que j’ai fait à l’origine du monde, je le fais à nouveau. Avec la poussière de ta vie, je vais modeler un homme nouveau".

Du tombeau à la lumière

Du tombeau, le Christ est sorti vivant et de l’ombre de la mort, une lumière a resplendi. Un feu nouveau a jailli dans la nuit, feu qui se répand de proche en proche, buisson ardent qui brûle sans se consumer.

Pour les catéchumènes, le Carême a creusé un chemin de reconnaissance du Christ qui les a conduits à confesser leur foi. Ils ont abandonné leur vie dans les eaux de la fontaine baptismale, tel un tombeau d’où ils sont sortis néophytes, nouveaux membres du peuple de Dieu. Les baptisés, au terme du même chemin, ont renouvelé leur engagement à suivre le Christ en revenant à la source de leur foi.

Néophytes et baptisés s’avancent à la lumière de ce feu qui leur révèle peu à peu à quoi ressemble le monde nouveau dans lequel ils sont entrés. C’est pourquoi nous demandons dès le dimanche de Pâques : "Que ton Esprit Saint fasse de nous des hommes nouveaux" (prière d’ouverture). Nous avons besoin de l’Esprit du Christ pour vivre selon les us et coutumes du monde nouveau : la foi, l’espérance et la charité. La foi est au cœur de l’enseignement postpascal du Christ, la charité est le moteur de la construction de la jeune Eglise, l’espérance est ce que le Christ lui laisse en retournant au Père. Au terme de cette longue initiation, la Pentecôte vient libérer "l’Eprit de feu" qui donne à l’Eglise, purifiée et renouvelée, d’aller jusqu’au bout du monde porter la joie du salut.

Itinéraire de foi

Des cendres à la Pentecôte, la liturgie trace un itinéraire sans rupture où nous expérimentons la profondeur du mystère pascal qui est, conjointement, un chemin d’abandon à la volonté du Père et une force de vie nouvelle : ce que creuse le Carême trouve sa résonance dans le Temps pascal.

Quarante jours de préparation, cinquante jours de joie, soit quatre-vingt-dix jours d’attention au mystère pascal. L’Eglise nous plonge dans le bain pascal pendant le quart de l’année liturgique pour que nous y goûtions le dépouillement de nous-mêmes et la richesse de la grâce, expérience quotidienne de toute vie chrétienne, c’est-à-dire de sainteté.

Bénédicte Ducatel

Collaboratrice à Magnificat

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