Lettre d'information

De l’animateur de chant au ministère du chantre

sanctuaire, trop voyante et trop continue par rapport aux autres ministres.

- Ils chantent presque sans arrêt, non seulement les versets et couplets de solistes, mais pour « soutenir » l’assemblée ce qui, le plus souvent, a pour effet d’écraser la voix de celle-ci (à cause d’une amplification disproportionnée) et d’empêcher l’assemblée de s’entendre elle-même (ce qui est essentiel au chant collectif).

- Ils agitent les bras de manière souvent inefficace et même parfois nuisible ; leur préoccupation à « diriger » et à gestuer peut même donner l’impression malheureuse qu’ils ne prient pas avec l’assemblée !

Que faire ?

Faut-il supprimer l’animateur ? On peut certes en discuter, mais il convient surtout de réfléchir sur son rôle. II y a là un ministère à redécouvrir . Or, si l’on repart de la Présentation générale du Missel romain, apparaît le rôle du chantre :
- soit comme un ministère propre en tant que psalmiste (PGMR, n° 67) ;
- soit comme service de l’assemblée « pour guider et soutenir le chant du peuple » ; ses interventions sont expressément mentionnées pour le chant d’entrée, le Kyrie, le psaume ; l’alléluia, l’Agneau-de-Dieu, le chant de communion, la prière universelle et le chant de communion.

Le chantre : un ministère à redécouvrir

Il semble en effet que le moment soit venu : un certain nombre de questions se posent alors.

1. La place

Il n’est pas traditionnel que les chantres se placent face à l’assemblée (on n’est pas au concert !). Les chantres sont traditionnellement en position latérale dans le chœur. Quand quelqu’un prie ou chante dans l’assemblée il est normalement orienté vers le centre de l’action. Exception faite pour l’annonce de la Parole de Dieu et donc du psaume faite au peuple. Notons qu’un chantre peut très bien se situer dans une chorale si l’acoustique et l’orientation sont bonne.

2. La tenue

Si le chantre est situé dans la zone du sanctuaire, il est très bien qu’il porte un vêtement approprié, genre châle ou tunique (mais pas une aube de prêtre !). S’il doit à certains moments faire un geste de départ à l’assemblée, il se tourne vers elle. Comme tout ministre, il doit être de ceux qui vivent intensément la liturgie : écouter la Parole ; se recueillir pour prier ; s’incliner ; etc. C’est sur cette attitude que se greffe son rôle propre et qu’il devient signe du mystère célébré.

3. La voix

II n’est gratifiant pour personne que le ou la chantre ait une voix hésitante, pas juste ou au timbre désagréable. Tous les dons ou charismes dans l’assemblée ne sont pas donnés à tous ni interchangeables. Ce n’est pas une discrimination que de tenir compte de la voix pour choisir un chantre.

4. La compétence

En plus d’une voix convenable, les chantres doivent bien posséder le répertoire et en

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