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Evolution de la liturgie et aménagement des églises

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seulement on ne suréleva pas le presbytérium, mais l’implantation du culte des saints demeura plus discrète. ‘On leur aménagea des oratoires en dehors de la basilique, au baptistère, dans les monastères et surtout au patriarchium, ‘la demeure apostolique. Au 12° siècle, on ne compte que deux autels dans la, basilique en dehors de l’autel majeur. Encore se trouvent-ils adossés au mur d’entrée dans les nefs nord et sud. En 1310, Urbain V devait introduire dans la basilique le culte des reliques des Apôtres Pierre et Paul. Giovanni di Stefano éleva au-dessus de l’autel papal le ciborium qui s’y trouve encore. Sa partie supérieure constitue un véritable oratoire. Elle contient, en effet, un autel sur lequel reposent les deux reliquaires contenant les restes présumés des têtes de Pierre et de Paul. Saint Léon le -Grand avait aménagé derrière l’abside un déambulatoire, qui représenta à l’époque une innovation architecturale. Ce déambulatoire communiquait avec le monastère où fut transféré ultérieurement le secretarium, ce qui eu pour effet de diminuer l’ampleur de la procession d’entrée de la messe, sauf dans les liturgies présidées par le pape, car celui-ci descendait du palais entouré de ses clercs. L’atrium du Latran ayant été détruit, vraisemblablement par un tremblement de terre, on n’en releva que le portique appuyé au mur d’entrée de la basilique. Il n’avait reçu que peu de tombes, car la loi interdisant d’enterrer intra muros
- ne tomba guère en désuétude avant le 10e siècle. Depuis lors, jusqu’à la fin du 12ème, seize papes furent ensevelis au Latran.

Les 2 ambons (Evangile et Epitre), le pavage de Cosma, l’autel à baldaquin face au peuple de l’Eglise St Clément à Rome

Il ressort de cette analyse qu’à la fin du moyen-âge les basiliques romaines avaient pu changer quelque peu de visage, s’encombrer d’accessoires d’une grande valeur artistique, depuis l’époque de leur construction, mais l’essentiel de l’ameublement initial demeurait en place. Lors des importantes reconstructions du 12ème siècle (Saint-Laurent, Sainte-Marie du Transtévère, Saint-Clément ), on en conserva avec soin le programme : cathèdre épiscopale et bancs du clergé au fond de l’abside, autel dressé entre le clergé et le peuple, ambon unique, comme à Saint-Laurent, double ambon, comme à Saint-Pierre et au Latran, double ambon et pupitre du graduel, comme à Saint-Clément, chœur entouré d’un cancel. Le 12° et le 13° siècles ornèrent les basiliques des merveilleux pavements qu’on y admire encore de nos jours quand, malheureusement, on n’a pas cru devoir y disposer des chaises. Ils dressèrent aussi dans le ciel romain -les campaniles de brique aux ouvertures ornées de colonnettes, qui s’allient harmonieusement avec les coupoles de l’époque baroque.

-L’âge des coupoles

L’âge des coupoles devait

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