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L’abbaye de Solesmes 1010-2010 : histoire et architecture (72)

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Le monastère de Solesmes fut fondé au début du 11e siècle par Geoffroy le Vieil, seigneur de Sablé. Il fit don aux moines de l’abbaye de La Couture, au Mans, de son domaine de Solesmes et de ses dépendances. La dédicace de l’église de Solesmes eut lieu le 12 octobre 1010. La Couture y envoya les premiers moines qui vécurent selon la règle de Saint Benoît.

Les deux premiers siècles de l’histoire du monastère furent prospères, jusqu’à la guerre de Cent Ans (de 1337 à 1453), durant laquelle le monastère fut pillé et incendié à deux reprises, en 1370 et 1425. Le monastère se releva et connut une période de renouveau dont témoignent les deux grands ensembles sculptés de l’église, chefs d’œuvre de l’art français des 15e et 16e s.

Les deux premiers siècles de l’Ancien régime virent l’incorporation du monastère à la Congrégation de Saint-Maur, à laquelle Solesmes s’agrégea en 1664. Le prieuré fut reconstruit en 1720.

Choeur Le 13 février 1790, la Constituante interdit les vœux religieux. Au début de 1791, les moines de Solesmes durent se disperser. Des sept pères, un seul se retira dans son diocèse d’origine. Les autres avaient manifesté leur volonté de rester dans le monastère, mais furent envoyés en prison au Mans, à Rennes, ou en déportation à Jersey.

D’autres se cachent, exerçant le ministère avec un groupe d’insermentés auxquels le prieuré offre une cache précieuse. Les bâtiments ont été vendus, mais les acquéreurs n’y paraissent jamais. À deux reprises, en 1792 et en 1794, les habitants du bourg sauvent la relique de la sainte Épine. Celle-ci pourtant attendra 1850 pour reprendre sa place dans le monastère.

Le nom de Solesmes fut dès lors intimement lié à dom Prosper Guéranger qui s’y installa en 1833 avec trois compagnons. Jeune prêtre du diocèse du Mans, Dom Guéranger rétablit l’Ordre de Saint-Benoît, celui de Cluny et des congrégations de Saint-Vanne et de Saint-Maur avec l’office divin et les études ecclésiastiques, sauvant de justesse le monastère d’une destruction certaine et entière.

En 1837, le monastère fut élevé au rang d’abbaye et de chef de congrégation. Une nouvelle congrégation bénédictine était née. Dom Guéranger érigera en 1867 un monastère de femmes avec l’aide d’une grande moniale, mère Cécile Bruyère (1845-1909), la future abbesse de l’abbaye Sainte-Cécile.

Dom Guéranger

La Congrégation de Solesmes est aujourd’hui présente sur trois continents et compte 23 monastères de moines et 8 monastères de moniales.

Le Prieur Jean Bougler et La Belle Chapelle (XVIe)

C’est au milieu des réformateurs et des humanistes chrétiens de la Renaissance que Jean Bougler fit ses études parisiennes. À la fin de 1517, Il fut autorisé à passer ses épreuves de docteur régent de l’Université de Paris. Il a alors environ

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